Hommage... au doyen
En guise d’HOMMAGE…
Jean, Tonton Jean pour bon nombre d’entre nous, a eu, lui aussi comme tant d’autres, en quelque sorte plusieurs vies. Sa jeunesse d’abord fut à jamais marquée par son engagement au sein de la résistance contre l’occupant de l’époque. Aujourd’hui, nous nous devons de lui en rendre, simplement mais avec beaucoup d’émotion, un hommage particulier.
D’ailleurs, en guise de reconnaissance nationale, Jean avait reçu, il y a 3 ans, le 8 mai 2010, de Monsieur le Maire d’Adé son diplôme de combattant, de résistant délivré par le Secrétaire d’État à la défense et aux anciens combattants. Soixante-dix ans après !
Jean, lui, c’est vrai, jamais n’en parlait, jamais n’en faisait état, ni pour s’en glorifier ni pour s’en plaindre ! Cet engagement, au vu des circonstances, lui avait paru alors, malgré son jeune âge, absolument nécessaire, naturel. Pourtant, et nous le savons tous, ces périodes de guerre divisent les populations, laissent de mauvais souvenirs que seul le temps, à la longue, finit par estomper…
Jean, robuste, actif jusqu’à son hospitalisation, il y a un peu plus d’un an, s’il a vécu plus de 92 ans et était le doyen du village, reconnaissait lui-même que la chance lui avait souri. En effet, quand en 1944, le grand résistant Achille Vadieu trouva, à Toulouse, la mort sous une rafale de mitraillette si Jean n’était pas comme d’habitude à ses côtés ce jour-là, c’est qu’il avait reçu, quelques jours auparavant, l’ordre de regagner le maquis Roger dans la région toulousaine.
Jean, tous tes amis, le cœur bien en peine, une dernière fois te remercient. Pour tout !
Hommage de l’Union Sportive Adéenne
à Jean Cabannes
Au nom de tous les dirigeants, joueurs et supporters je voudrais te remercier Tonton pour le formidable engagement dont tu as fait preuve au sein de notre club, que seul ton état de santé t’a obligé à quitter. En effet dès ton retour dans le village après ta carrière professionnelle tu as rejoint l’équipe dirigeante pour participer activement au bon fonctionnement du club. A ce jour tu restes (et à mon avis tu le resteras longtemps) notre meilleur vendeur de cartes de membre honoraire mais ta polyvalence faisait merveille aussi bien à la plonge que dans toutes les autres tâches auxquelles tu participais ardemment. Tu en fus d’ailleurs justement récompensé par l’attribution de la médaille du bénévolat attribué par le comité Armagnac–Bigorre.
Tous les dimanches, au stade c’était un peu jour de fête et une fois le boulot terminé, les lunettes retrouvées, direction les tribunes, et là ta grande passion pour l’U .S. Adé, ton caractère de battant, et ta légendaire impartialité enflammaient tous nos supporters et forçaient l’admiration de tous… sauf peut être du corps arbitral que tu ne portais vraiment pas dans ton cœur. Et pourtant tu avais un cœur gros comme ça, celui avec lequel tu adorais toute ta famille petits et grands. Ce n’est surement pas pour rien si beaucoup de jeunes et moins jeunes t’appelait intimement « TONTON », ta générosité, ton amabilité t’amenait à dialoguer avec tous ces jeunes ou plutôt tous ces petits neveux d’adoption bien entendu ! Force est de constater que ces relations amicales et chaleureuses t’ont apporté un nouvel élan et un regain de jeunesse. Tu resteras pour nous tous le tonton le plus populaire de France.
C’est, en autre, sur le terrain, en donnant le coup d’envoi du match que tu as fêté tes 90 ans, acclamé par tout le stade et là aussi aux yeux de tous cela reste un véritable exploit pour lequel beaucoup d’entre nous et moi le premier signerait de suite… je me souviens, c’était un dimanche après-midi !
C’est aussi un dimanche après-midi, jour de match, à la fin des prolongations vers 18h, que tu nous as quitté, l’arbitre a sifflé la fin du match et là Tonton tu n’as pu malheureusement contester une dernière fois sa décision.
Adieu et merci … Tonton !