Je me souviens...
Lors du dernier atelier d'écriture d'Animation Diffusion Echanges, le livre suivant a servi de support aux écrivants.
Il me vient donc l'envie d'en décrire le contenu, aidé par Wikipedia:
Je me souviens est un livre de Georges Perec publié en 1978 . C'est un recueil de bribes de souvenirs rassemblés entre janvier 1973 et juin 1977, échelonnés pour la plupart « entre ma 10e et ma 25e année, c'est-à-dire entre 1946 et 1961 », précise l'auteur.
L'idée et la forme éclatée de cette œuvre ont été inspirées à Georges Perec par le I remember (Je me souviens) de Joe Brainard, qui en publia les premiers fragments en 1970. Il appartient au genre du fragment.
Les souvenirs égrenés commencent tous, sauf un, par Je me souviens et sont numérotés, de 1 (« Je me souviens que Reda Caire est passé en attraction au cinéma de la porte de Saint-Cloud ») jusqu'à 480 (« Je me souviens... » et au-dessous « (à suivre...) »). Courts, de quelques mots à quelques lignes, ces fragments mêlent tous les thèmes, cinéma, objets quotidiens, actualités, souvenirs de famille, d'école, littérature...
Selon la présentation que fait Perec de cet exercice de mémoire, ces je me souviens sont
« des petits morceaux de quotidien, des choses que, telle ou telle année, tous les gens d'un même âge ont vues, ont vécues, ont partagées, et qui ensuite ont disparu, ont été oubliées ; elles ne valaient pas la peine de faire partie de l'Histoire, ni de figurer dans les Mémoires des hommes d'État, des alpinistes et des monstres sacrés. Il arrive cependant qu'elles reviennent, quelques années plus tard, intactes et minuscules, par hasard ou parce qu'on les a cherchées, un soir, entre amis ; c'était une chose qu'on avait apprise à l'école, un champion, un chanteur ou une starlette qui perçait, un air qui était sur toutes les lèvres, un hold-up ou une catastrophe qui faisait la une des quotidiens, un best-seller, un scandale, un slogan, une habitude, une expression, un vêtement ou une manière de la porter, un geste, ou quelque chose d'encore plus mince, d'inessentiel, de tout à fait banal, miraculeusement arraché à son insignifiance, retrouvé pour un instant, suscitant pendant quelques secondes une impalpable petite nostalgie. »
Une adaptation théâtrale de Je me souviens a été mise en scène et jouée par Sami Frey en 1989, puis en 2003. Le comédien pédalait à vélo sur la scène durant toute la pièce.