L’hirondelle de mer

Publié le par M. P.

 

 

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L’hirondelle de mer

 

La mer

Saphir à l’onde amère

Tangue en robe de soie de soirée

Fioritures aux dentelles chromées

D’un tango argentin roulent

Lambinant sous la houle

Poussée par la brise de mer

Qui se dissipe vers les terres

Caresse les vignobles

Alchimie noble

D’où l’hirondelle

A l’aile

Blessée

Laissée

En Provence

Avance

Monotone

Vers l’automne

Sous un dais zébré

D’ombrage zélé

Emplie de courage

De rage

De volonté de vivre

Ivre

De verdure dorée

Aux essences évaporées

Par la douceur de la nature

La bête imputrescible assure

Qu’on ne peut capituler

Face aux lumières acidulées

Nourricières, veloutées

Elle rend hommage à la beauté

Vivote dans l’oliveraie

Sous les feuillages vert cendré

Invitation à la tendresse

Les toupets de lavande caressent

Ce regard encore embrumé

D’un petit cœur éclaboussé

Par des malotrus qui versent

Sur elle

Telle

L’averse

D’une pléiade

Leurs jérémiades

Pourvu que sainte madone

Leur donne

L’empathie

Le ressenti

Qu’ils se penchent

Qu’ils s’épanchent

Sur le corps effiloché

D’une hirondelle effarouchée. 

 

 

 

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