La boîte de Pandore
Pandore… reste, dans la mythologie grecque,
associée à la boîte que, la curiosité aidant et se révélant,
comme souvent, plus forte que toute recommandation,
toute décision, elle ne put s’empêcher d’ouvrir…
libérant du même coup tous les maux de l’humanité :
la guerre, la famine, la misère, la maladie,, la vieillesse,
le vice, la tromperie, la folie, la passion et…l’espérance.
Or au vu de la tournure qu’il a pris ces derniers temps,
le débat (dépassé ?), lancé surtout par souci électoral,
sur l’identité nationale, nous fait songer effectivement,
en raison de ses dérives, pourtant très prévisibles,
à cette puissante légende, la « boîte de Pandore ».
Comment ne pas constater que, la passion l’emportant,
certains propos tenus publiquement, sans réserve,
témoignent d’une xénophobie caractérisée, de conviction ?
C’est vrai que dans un contexte particulier, il est plutôt tentant,
pour ceux qui, habituellement, piétinent ce terrain glissant,
de se laisser emporter dans de profondes ornières,
de se laisser aller à surfer sur des houles monstrueuses.
Mais, dès lors que la bouteille a été, sciemment, jetée à la mer,
elle sera balancée de vague en vague, de rive en rive
jusqu’au moment où elle s’échouera faute de courants.
Ainsi, à vau l’eau, bien des sous entendus très franchouillards,
des excès non justifiés seront encore déclamés avec force
car toute tentative d’en atténuer les effets malsains est,
par avance, maintenant, vouée à l’échec…
« Ouvrez, ouvrez… la porte aux oiseaux… » chante le poète
et la nature humaine, aujourd’hui comme hier, avant hier,
libre de sa spontanéité, libre de ses pulsions, passions,
apparaît telle qu’elle est, se manifeste sous son vrai jour.