« La rafle »
« La rafle » de Roseline Bosch avec Mélanie LAURENT, Jean RENO, Gad ELMALEH.
Je m’en vais voir cet après-midi, ce film important, en compagnie de mon fils, 11 ans. Il est vrai que le thème est dur, inhumain, mais, en même temps, il ne faut pas oublier ! C’est un épisode de la seconde guerre mondiale se déroulant chez nous, à Paris.
Mélanie Laurent est dans le rôle d’Annette, l’infirmière réquisitionnée pour les soins d’urgence, lors de la rafle du Vel d’hiv’. On l’avait appréciée, l’an dernier, dans le film de Quentin Tarantino avec Brad Pitt, toujours sur le thème d’Hitler.
Jean Reno (« Le grand bleu ») joue un docteur juif, qui donne tout ce qu’il peut, au-delà de ses forces.
Gad Elmaleh (« Chouchou ») est un père de famille juive, tragique.
Une des scènes qui m’a le plus touché est celle où Nono, un enfant de 4 ans environ, s’échappe du groupe dans lequel il se trouve pour rejoindre subrepticement le « camion de la mort » , en pensant rejoindre ainsi sa mère au plus vite. Ce moment est très émouvant : d’un coté, il y a la candeur, l’innocence de l’enfance, de l’autre, il y a la froideur presque animale, inhumaine des soldats enrôlés chez les SS.
Dans ce film, il y a parfois des moments extrêmement violents (mais comment les éviter ?) : une femme se fait tabasser à terre pour insoumission, par des soldats zélés.
Il y a le silence pesant des camps de la mort, avec leurs chambres collectives, la soi disant soupe servie dans les gamelles comme pour les cochons.
Je pense au film « La vie est belle » de Roberto Begnini, (1998) magnifique toile où un père cherche désespérément à cacher à son enfant l’horreur de la guerre en lui faisant croire qu’il s’agit d’un immense jeu, grandeur nature.
« La rafle » est à montrer à tous les enfants en âge de réfléchir dès la fin de l’école primaire. Pour les plus vieux, c’est un « recyclage » salutaire, bienfaiteur, « pour ne pas oublier ».
Il montre, en vrac, la collaboration, les collaborateurs, Pétain, Laval, la police française, la gestapo, Hitler avec Himmler et Eva Braun (dans leur bulle autrichienne), les cerveaux de la plus horrible manipulation génocidaire de l’Histoire.