Le citoyen… et l’économiste
Le citoyen : Chaque jour apporte un lot d’informations économiques et monétaires inquiétantes. Peux-tu, toi, me rassurer quelque peu ?
L’économiste :Veux-tu la vérité ou désires-tu une réponse qui justement te
rassureras… plus ou moins ?
Le citoyen : Qu’est-ce à dire ? La situation est plus grave que l’on veut bien nous
le dire ?
L’économiste :Sans hésitation, je peux te le confirmer.
Le citoyen : Effectivement, c’est rassurant… N’est-ce pas la partie cachée de l’iceberg qui est beaucoup plus importante que la partie visible ?
L’économiste :Tu le sais bien, la transparence n’est jamais totale… et la globalité rarement appréhendée.
Le citoyen : A cela si nous ajoutons la perception que chacun en a, nous sommes fort loin de la réalité… Pourtant, aujourd’hui, tout un chacun comprend fort bien que le monde ne tourne pas rond.
L’économiste :Il est en crise… plus exactement, c’est le système financier qui, par ses excès, dérègle les engrenages.
Le citoyen : Doux euphémisme ! Tu veux dire qu’il n’y a plus de règles si ce n’est celle de « faire de l’argent », à tout prix et le plus rapidement possible.
L’économiste :Un dérèglement… profond… qui, maintenant, alarme responsables
et observateurs.
Le citoyen : Ne serait-ce pas à vau l’eau qu’avancent les états ? Et les autorités, les experts ont-ils encore vraiment prise sur la réalité financière ? N’est-ce pas les « marchés » qui jouent la partition, mènent le bal ?
L’économiste :Nous en sommes à peu près là. Les « pilotes » subissent les turbulences actuelles. Réussiront-ils à les franchir ? L’incertitude demeure…
Le citoyen : Pour les fluctuations boursières peut-être mais les populations, elles, savent… Les Irlandais, à leur tour, viennent de découvrir ce qui les attend : baisse du pouvoir d’achat, augmentation des taxes (pour ne pas parler d’impôts), réduction de la protection sociale…
L’économiste :J’en conviens, les conséquences des plans d’austérité annoncés seront douloureuses.
Le citoyen : Et, une autre question… d’éthique, celle-là : est-ce logique que les populations paient les turpitudes des « financiers », des banquiers ?
L’économiste :Bien sûr que non.
Le citoyen : Et alors, que faire ?