« Le Roman de Renart »
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LE ROMAN DE RENART
Aux cotés de mon fils scolarisé en 5e au collège Sarsan de Lourdes, je me surprends à réviser « le roman de Renart », que j’avais enfoui dans un coin perdu de ma mémoire. Texte à la fois complexe à cause de la langue ancienne, mais aussi jouissif grâce aux personnages savoureux.
Petite description :
« Le roman de Renart » est une parodie des romans de chevalerie du Moyen-âge ; il en reprend l’organisation sociale avec le roi, les seigneurs, les paysans… Renart est un baron, c’est-à-dire un chevalier du royaume, mais, il n’en respecte pas les règles. Renart, fidèle à sa réputation, va jouer de nombreux tours à tous ceux qui portent plumes ou poils, avec une extraordinaire mauvaise foi et une grande imagination. Mais, à la façon d’une fable, ces querelles entre animaux, portent parfois un regard critique de la société médiévale : les habitants du royaume ont faim et l’injustice règne. Ne voyez ici aucune ressemblance avec notre société d’aujourd’hui. Il s’agit d’une pure coïncidence.
L’orthographe du mot « Renart » : au moyen âge, l’animal roux est appelé « goupil », mais, notre personnage connait un tel succès, que son nom « Renart » passe bientôt dans le langage courant. Le « d » viendra plus tard.
L’histoire :
Renart, sa femme Hermeline et leurs 3 renardeaux vivent au château de Maupertuis. Hélas, ils sont pauvres et Renart peine à nourrir sa famille ; c’est pourquoi, usant de sa ruse légendaire et de ses qualités de beau parleur, il va tenter de croquer la mésange en lui promettant un baiser, il espère dévorer le coq Chantecler, il vole le fromage deTiécelin le corbeau. Il s’en prend aux marchands de poissons et leur vole harengs et anguilles. Les animaux du royaume, en colère, demandent au roi Noble le lion de condamner l’infâme menteur. Un tribunal est alors organisé, mais encore une fois, Renart va s’en sortir en faisant des promesses qu’il ne tiendra pas. Il devra s’en acquitter pour échapper à la vindicte des barons du royaume.