Le rugby

Publié le par J. C.

 

 

Chronique précédente :       U S Adé 2012/2013 C20

 

 

 

Pas de match localement le week-end dernier...

Pas de commentaire !

Par contre, voici une page ("d'ivresse") glanée... sur le rugby de nos terroirs... tel que nous l'aimons.

 

 

Le rugby


« Le rugby est une terre. L’habiter, c’est courir la chance d’aller parfois au-delà de soi-même et des pâleurs du quotidien. Ainsi se construisent peu à peu des refuges, des haltes et des sentiers de contrebande.

 

Les lieux de cette alchimie sont souvent des bars, aux couleurs de bois sombres, zébrées par le zinc. Ils sont la part d’ombre nécessaire à la lumière du terrain.

 

Nomades, au hasard des déplacements aux quatre coins de France, et sédentaires dans les bars de la ville pour laquelle on joue, on finit toujours par cultiver ces espaces, ensemble.

 

Une maxime latine dit qu’après l’amour, l’âme est triste. C’est exactement le contraire en rugby, certainement parce qu’il mobilise et transcende forces, peurs et intelligences. Après l’orgasme du combat, forme première de libération, survient souvent une deuxième histoire d’amour libre, lorsque les joueurs et ceux qui les entourent se retrouvent autour des bières mousseuses, shampoing de l’âme et du cœur.

 

Ainsi chacun a dans un coin de sa mémoire des lieux où il a cru toucher au miracle du bien-être, de la paix des individus et du groupe, des lieux où tout était possible, où nous avons eu le sentiment d’être éternels. J’ai ainsi mes tanières, pour certaines d’entre elles ouvertes une seule fois et dans lesquelles je ne reviendrai pas. Les heures grandes sont uniques  et fugitives, il serait malvenu de prétendre les revivre. Mais bien au-delà du culte ou de la dévotion, il y a un vrai bonheur à en parler encore et encore. Le rugby, c’est aussi l’ivresse des mots et le feu des légendes.

  

                                            Jean-Pierre DELBOUYS (Siempre - Récits)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans sportifs

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