Les jacarandas
Poème précédent : Dialogue
Les jacarandas
Sur la terre andalouse, j’ai marché dans le vent
Laissant le temps passer, sans presser le printemps
Ouvrant les portes d’un univers ambiant
A la luminescence allant vers un apaisement
Me baignant dans la ronde de ces jours et ces nuits
Capables de silence, d’abandon et d’ennui.
Résonne et flotte en moi le souvenir unique
Époustouflant décor, miraculeux, magique
La nature à mes yeux offrait cette douceur
Que les jacarandas allumaient de bonheur
Leurs fleurs mauves éclair à nulle autre pareille
Captivaient mon regard aux éclats de soleil
Dans un conglomérat de sensations nouvelles
Éclectiques, sauvages, farouches et naturelles
Ondulant de leurs branches vertigineusement
Laissant s’épanouir majestueusement
Leur douce mosaïque épicée par l’azur
Ce mauve cristallin, faïence à l’état pur
Ce paradis sur terre rythmé par les claquettes
Dansant le flamenco au son des castagnettes
Comme ces arbres en fleur dans un déhanchement
Séduisant les palmiers et les cactus géants
Mon regard hypnotique sur ces tons focalise
Ils transpercent, captivent, illuminent, séduisent
A vous couper le souffle, à vous trouver sonnée
Déclarant mon amour au printemps je renaîs
Et le renoncement à ce bain de jouvence
Entre mer et montagne sacralise mes sens.
Andalousie, joyau, ton luxe est à l’honneur
Inoubliable terre à l’accent enchanteur
Je me dois de t’inscrire au monde poétique
Saluant avec respect ta nature extatique
Ce sentiment d’ailleurs m’absorbe, m’anesthésie
Irrésistiblement j’aime l’Andalousie.