Les Pipelettes (13)

Publié le par B. B. / J. S.

 

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LE PERMIS DE CONDUIRE (13)

 


Claudine : Alors, il parait que tu as eu le permis de conduire ?

Arlette : Oui, oui, qu’est ce que je suis contente.

Claudine : L’inspecteur a dû se décourager, ou bien il te l’a attribué pour ta persévérance ? Après tout ce n’était que la 12ème fois que tu le passais.

Arlette : Quand le moniteur a fait un signe de croix, j’ai compris tout de suite que ça allait me porter bonheur.

Claudine : Pourtant la dernière fois, il t’avait dit qu’un cas comme toi, il n’en avait jamais vu en 30 ans de carrière : 230 heures de leçons  c’est un record. Enfin Il a dû être soulagé.

Arlette : C’est mon portefeuille surtout qui est soulagé. Je ne voyais pas la fin du tunnel.

Claudine : En fait de tunnel, c’était plutôt un gouffre.

Arlette : Oui, un gouffre financier, un gouffre sans fond. Enfin, n’en parlons plus, maintenant on va pouvoir se balader. J’ai acheté une 4 L d’occase. Plus rien ne m’arrête.

Claudine : Et tu as trouvé une compagnie d’assurance qui a bien voulu te prendre en charge ? 

Arlette : Oui, ça c’était moins évident, avec tous les sinistres que j’ai eus, ils étaient tous réticents. Il parait que je serais indéniablement dangereuse et fichée dans toutes les compagnies.

Claudine : Enfin s’ils ne t’ont pas assurée tous risques, ce qui est normal dans ton cas, ils t’ont au moins couverte au tiers ?

Arlette : Non, au 1/20e, il n’y a que les essuie-glaces qui sont totalement pris en charge.

Claudine : Ils sont tranquilles au moins. A part l’usure,  je ne vois pas ce qui peut leur arriver à tes essuie-glaces ?

Arlette : Ils m’ont dit qu’avec moi c’était même risqué : la foudre, la grêle, un typhon, un tsunami…

Claudine : Oui, c’est vrai que pour les catastrophes tu es douée, tu les attires. Je t’ai quand même apporté un petit cadeau pour fêter ça.

Arlette : Ah, tu es vraiment sympa.

Claudine : Enfin oui, je t’avais acheté un porte clés de St Christophe. Mais j’aurais dû en prendre un  de Ste Rita.

Arlette : Un  de Ste Rita et pourquoi ?

Claudine : C’est la patronne des causes désespérées…



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M
<br /> Arlette aurait du s'inspirer de Jean Yanne, dans "le permis de conduire". Plutôt efficace !<br /> <br /> <br />
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