Les Pipelettes (15)
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UNE OCCASION EN OR (15)
Claudine : Ah ça fait du bien de sortir entre filles. Qu’est ce que c’est sympa depuis que l’on peut se balader toutes les deux.
Arlette : Tu vois, je te l’avais dit, si j’arrive à avoir mon permis de conduire, on va bien en profiter.
Claudine : Et puis cette 4L elle est pas mal, pour le prix que tu l’as payé.
Arlette : Comme quoi il n’y a pas besoin d’avoir une grosse cylindrée pour voyager. Même si on met plus de temps, que l’on arrive à bon port, c’est le principal. Cette 4L c’est une affaire en or.
Claudine : Mais ce bruit, ce cloc, cloc qu’on entend, c’est quoi ?
Arlette : Oh rien, un bruit de fond, on ne peut pas tout avoir pour 500 euros.
Claudine : Oui, mais là c’est bizarre, ça tangue.
Arlette : Ca tangue, ça tangue. Tu es difficile à contenter c’est tout.
Claudine : Mais tu devrais t’arrêter, je t’assure, il se passe quelque chose de bizarre.
Arlette : Puisque tu y tiens… Voyons à l’arrêt pas de bruit. Ce n’est pas mécanique. D’où ça peut bien venir ?
Claudine : Et zut alors, viens voir on a crevé.
Arlette : Ah, ce n’est que ça, j’ai eu peur.
Claudine : Bon et maintenant qu’est ce qu’on fait.
Arlette : On attrape le cric, on l’installe, on démonte la roue. Tu vois c’est un jeu d’enfant. Paulo, le mécano du village m’a montré, ça n’a rien de compliqué.
Claudine : Ah, tu me rassures !
Arlette : Tu me connais depuis le temps, je ne pars pas comme ça à la légère : je m’informe, moi.
Claudine : Pour une novice, tu m’épates Arlette.
Arlette : Bon ça y est, passe moi la roue de secours.
Claudine : Et, elle est où ?
Arlette : Dans le coffre, comme dans toutes les voitures, voyons.
Claudine : Mais, je ne la vois pas.
Arlette : Ma pauvre Claudine, mais t’es aveugle, ou débile c’est à croire.
Claudine : Viens voir toi-même.
Arlette : Quelle empotée tu fais… Et zut alors, t’as raison : il n’y a pas de roue de secours. Je n’ai pas tout vérifié quand je l’ai acheté cette bagnole.
Claudine : Et c’est moi qui suis débile ! Toi, t’es une belle andouille en tout cas. Et qu’est ce qu’on fait maintenant ?
Arlette : Ben du stop pour rentrer. En espérant que quelqu’un veuille bien nous prendre. On a de la chance, c’est la tombée de la nuit, si un automobiliste veut bien s’arrêter à cette heure-ci, il ne verra pas trop qu’on est plus très jeunes, ou il aura pitié.
Claudine : Ah toi et tes affaires en or, tu me la copieras…