Les Pipelettes (16)

Publié le par B. B. / J. S.

 

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La papillote (16)

 


Arlette : - Attends moi ! J’en ai plein le dos de cette marche à travers les bois.

Claudine : - Mais tu n’as pas bientôt fini de te plaindre. Depuis le départ, tu n’as pas arrêté de geindre.

Arlette : - Ca fait bientôt 1 heure qu’on se tord les pieds sur les cailloux et dans ces fichues racines, et on n’a toujours pas mangé. J’ai l’estomac dans les talons. Je sens que je vais faire une crise d’hypoglycémie.

Claudine : - Tu as pourtant des réserves ! On a quand même mangé cette délicieuse soupe à l’oignon avec des croûtons au premier arrêt.

Arlette : - Oui ! Mais moi, ça ne me tient pas au ventre. Vivement le deuxième ravitaillement ! J’ai les jambes toutes faibles…

Claudine : - Je crois qu’on va nous servir de la daube et des nouilles. Pourvu qu’il en reste encore parce que nous sommes les dernières, comme d’habitude.

Arlette : - Et cette pluie qui tombe, ça n’arrange pas nos affaires.

Claudine : - Je transpire à grosses gouttes dans mon K-Way. Et ce chemin, qu’est-ce qu’il est glissant, une vraie patinoire !

Arlette : - Heureusement que j’ai pris un bâton.

Claudine : - Ah !!! Tu as vu cet éclair ? Mais on va se prendre la foudre sur la tronche bientôt ! Vite, rejoignons les autres !

Arlette : - Vite ! Vite ! Il faudrait pouvoir ! Il y a mon oignon qui me titille.

Claudine : - Tu aurais dû prendre des baskets, au lieu de tes petits escarpins en cuir. Ce n’est pas fait pour marcher dans la campagne…

Arlette : - Une femme doit rester féminine en toutes occasions. On ne sait jamais, il y a peut-être un cœur à prendre parmi tous ces marcheurs.

Claudine : - C’est plutôt le grand méchant loup qu’on risque de trouver au détour d’un chemin. La nuit tombe. Allumons nos torches.

Arlette : - Tu as entendu ce bruit ? Tu crois qu’il y a des sangliers dans ce bois ?

Claudine : - Oh ! Sûrement. Tiens, voilà les quads !

Arlette : - Je me fais amener jusqu’au ravitaillement. J’en ai plus qu’assez de cette humidité et de cette boue. C’est un temps pour les canards, pas pour nous !

Claudine : - Je monte sur le deuxième quad ; il a pas l’air mal celui qui conduit. Je sens que je vais apprécier ce petit trajet…

 

Photo les pipelettes

 

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