Les Pipelettes (24)
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NOEL A LA SALLE DES FETES (25)
Arlette : Alors il parait que les Adéens ont apprécié l’après midi de Noël à la salle des fêtes.
Claudine : Oui, je n’ai entendu que de bons échos. C’est vrai que c’était plutôt sympa. Je pense que les enfants ont été contents.
Arlette : Ca oui, surtout les petits. L’innocence c’est tout de même beau : le papa Noël, les cadeaux… ! Le rêve, c’est toujours porteur.
Claudine : Et puis leur raconter un conte, c’était une belle initiative. En plus le loup, le renard et la belette, c’est une belle ballade bretonne.
Arlette : Tu oublies la dinde.
Claudine : Oh non, je ne risque pas. Ca t’allait si bien ce rôle. La dinde de la farce c’est tout toi.
Arlette : Qu’est ce que tu veux dire par là ?
Claudine : Qu’est ce qu’on s’est poilées avec les copines. Tu ne t’étais pas ratée avec
tes plumes partout, partout, même au derrière.
Arlette : Et alors, c’est normal, une dinde c’est plein de plumes… !
Claudine : Et ton masque, alors là quelle réussite : ton bec c’était comme disait Cyrano de Bergerac un roc, un pic, un cap, une péninsule… !
Arlette : Ah, ça te va bien de me critiquer, tu ne t’es pas vu toi en mère Noël. Tout en rouge et blanc à ton âge, c’était d’un vulgaire. Et en plus tu as osé faire passer le père Noël pour un fainéant.
Claudine : Toi avec tes ailes, tu ne risquais pas de t’envoler, vu ton poids.
Arlette : Et toi, avec tes chaussettes à pompons et ta permanente serrée sous ton bonnet, tu étais d’un ridicule ma pauvre Claudine. En plus tu as tout fait pour t’asseoir sur les genoux du Papa Noël, je t’ai vu faire : ce devait être encore un de tes fantasmes… ! De toute façon dès qu’il y a un homme libre, il faut que tu lui sautes dessus.
Claudine : Quant à toi vieille dinde : ça me pique, ça me pique… ! Il y a un moment que ça te pique là où je pense. Ça t’excite les loups et les renards, ça t’aguiche, ça t’émoustille. T’es jalouse c’est tout, parce que c’est moi qu’on avait choisi pour interpréter ce personnage et pas toi.
Arlette : C’est ça, vipère, parle toujours, j’aurai ma revanche l’année prochaine. Je ne sais pas si l’association nous demandera notre participation, mais si c’est le cas, je te jure que je veillerai à la distribution des rôles… !