Les Pipelettes (31)

Publié le par B. B. / J. S.

 

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Saint Valentin (31)


Arlette : - Eh bien, alors, ma pauvre Claudine, tu en fais une tête !

Claudine : - Je n’ai pas vraiment le moral. Aujourd’hui, c’est la saint Valentin, et jamais on ne me l’a souhaitée.

Arlette : - L’amour se rencontre n’importe où et n’importe quand. Il ne faut pas désespérer, même à notre âge.

Claudine : - J’ai pas dû prendre le bon chemin alors. Et il est trop tard pour faire demi tour.

Arlette : - Il faudrait peut-être aussi que tu te bouges un peu. Il faut sortir. Au club, il y a quelques cœurs à prendre.

Claudine : - Oui, mais on est plusieurs dessus. Un homme de notre âge, et encore en bon état, c’est recherché, tu sais.

Arlette : C’est vrai que le choix est limité. Mais  le nouveau, il est encore libre, tu devrais tenter ta chance. En plus, il est  plutôt bel homme, grand et bien musclé. Et, cerise sur le gâteau,  je crois qu’il ne fume pas. 

Claudine : - Les abdos, ça me plait bien, mais il est très poilu. Ca ne m’attire pas.

Arlette : - Les poils, il suffit de les épiler.

Claudine : - Il faudrait qu’il se coupe les poils du nez et des oreilles aussi. Non, vraiment, le genre Demis Roussos, ça ne me branche pas.

Arlette : - Et Popaul, qu’est-ce que tu en penses ? Il n’a pas de problèmes avec les poils, lui.

Claudine : - Si on aime le genre pelé comme un œuf, ça peut le faire. Mais moi, je n’aime pas non plus le style Kojak.

Arlette : - Tu n’as pas l’air difficile toi. Ca ne m’étonne pas que tu sois restée célibataire. Les Alain Delon et les Georges Clooney, ça ne court pas les rues. Donc, on n’a pas le choix. Il faut se contenter du tout venant.

Claudine : - J’attendrai le temps qu’il faudra.  En attendant, je vais peut-être me prendre un animal de compagnie.

Arlette : - Quand mon Adrien est parti, j’ai acheté un chien. Mais c’est pas pareil.

Claudine : - J’y songe. On n’a pas besoin de bonhommes pour célébrer la Saint Valentin. Ce soir, on va aller au restaurant toutes les deux et  on va trinquer à notre vieille amitié.

Arlette : - Ils ne savent pas ce qu’ils ratent tous ces hommes. Tant pis pour eux…

 

 

Les Pipelettes B J


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