Les Pipelettes (32)
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LE PELERINAGE MILITAIRE (32)
Arlette : Qu’est ce que tu fais de beau demain Claudine ?
Claudine : Oh, je vais voir le défilé du pèlerinage militaire à la grotte avec Ginette GOUYON.
Arlette : Avec Ginette GOUYON ? Ah, c’est beau les amies. Et moi, je compte pour du beurre.
Claudine : Mais tous les ans, je te propose d’y assister avec moi et tu me dis que ça ne t’intéresse pas.
Arlette : Tu aurais pu avoir la délicatesse de me demander, si cette année, ça pouvait éventuellement m’intéresser.
Claudine : Mais t’arrêtes pas de me dire que tu es antimilitariste, que tu es pour la paix dans le monde, que ce genre de manifestation c’est débile, que si aujourd’hui ils boivent un coup ensemble, pareil demain ils s’entretueront. Alors, moi j’ai fini par ne plus te poser la question et Ginette, elle, elle veut bien m’accompagner.
Arlette : Et ta Ginette, depuis quand elle aime voir les défilés militaires ?
Claudine : Oh, Ma Ginette, elle est comme moi. On y va pour voir les uniformes. On hait autant les guerres et les conflits que toi.
Arlette : Tu parles.
Claudine : Et quoi que tu en dises, nous on trouve que les tenues de parade ça a de la gueule. Voilà. Et puis, il vaut mieux voir tous ces gars faire la fête et chanter ensemble plutôt que de les voir s’entretuer.
Arlette : Je parie que vous y allez surtout pour reluquer les beaux gosses.
Claudine : Et alors, t’es jalouse ?
Arlette : Non mais moi, j’ai des principes et je m’y tiens voilà tout.
Claudine : Avec tes satanés principes tu ne sais pas ce que tu rates ma vieille. Il y a chaque année un tel éventail de magnifiques spécimens de la gente masculine : un régal assuré. Alors tu peux penser ce que tu veux, moi une fois par an, je me rince l’œil. Je dirais même les deux yeux, gratuitement. Et je ne suis pas prête à m’en priver, ne t’en déplaise.
Arlette : Oui, et même que l’année dernière tu en as louché pendant deux jours parce que tu avais vu un régiment d’écossais en kilt.
Claudine : T’aurais vu les mollets! Ca laisse rêveur…Et je ne te dis pas comment ils jouaient de la cornemuse…
Arlette : Traîtresse… !