Les Pipelettes (43)

Publié le par B. B. / J. S.

 

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La reine du créneau (43)


 

Claudine : Gare toi là, entre ces deux voitures !

Arlette : Ca ne va pas non ! C’est bien trop étroit.

Claudine : Mais on y rentrerait un camion !

Arlette : C’est possible, mais je ne suis pas la reine du créneau. Si je pouvais y rentrer en marche avant, il n’y aurait aucun problème.

Claudine : Mais ça se fait en marche arrière. Allez ! Mets ton clignotant et enclenche la marche arrière, je vais te guider. Ne t’approche pas trop de l’auto ! Ouille, ouille, ouille !...Tu lui as plié le rétroviseur. Allez ! Recommence !

Arlette : Je ne vais jamais y arriver.

Claudine : Maintenant, braque à gauche ! A gauche, j’ai dit ! Doucement sur l’accélérateur ! Stop ! Tu es montée sur le trottoir ! Recommence ! Voilà, c’est mieux. Contrebraque et redresse ton volant ! Recule encore un peu ! Stop ! Tu as cogné la voiture de derrière.

Arlette : Ce n’est pas grave. J’ai fait mettre des pare-chocs de 4/4 sur ma 4L. Elle ne risque rien.

Claudine : Avec toutes ces éraflures et ces bosses sur la carrosserie, en effet, elle ne craint plus rien. Mais pense aux autres ! Le véhicule que tu viens de heurter est neuf, me semble-t-il. Je doute que son propriétaire soit ravi.

 Arlette : Bah ! Elle en verra d’autres ! Tu en connais beaucoup, toi, des voitures qui restent impeccables longtemps ?

Claudine : Ma R8, par exemple, malgré son âge, est rutilante.

Arlette : Tu ne l’utilises presque jamais. Elle est presque constamment au garage. C’est toujours la mienne qu’on utilise. N’empêche que tu as un sacré jeton sur ta portière depuis que tu es revenue.

Claudine : Ce n’est pas ma faute. C’est cette foutue tondeuse qui me l’a abîmée. D’ailleurs, ce fainéant de Cricri ne m’a toujours pas rappelée. Ca va faire comme le vélo, des promesses, toujours des promesses…

Arlette : Tu sais, les hommes, il ne faut pas les brusquer. C’est aussi fragile qu’une porcelaine, malgré les apparences. Heureusement que les femmes sont là.

Claudine : Ah ! Ca oui !

Arlette : Tu ne m’as rien dit sur la décoration intérieure de ma bagnole. J’ai tout revisité : une peau de panthère sur le tableau de bord, de la fourrure rose fluo sur le volant, des housses en peau de vache et les 2 petits chiens qui remuent la tête sur la lunette arrière.

Claudine : C’est sûr qu’avec ça, on ne passe pas inaperçues ! Et puis, ça a l’avantage de tenir chaud en hiver.

Arlette : Tu n’aurais pas 2 euros pour le parcmètre ? Je n’ai pas de monnaie. Je te les rendrai plus tard.

Claudine : Ben, voyons ! On peut toujours rêver !!!

 

Les Pipelettes B J

 

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