Les Pipelettes (6)
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Ascension du Tougaya (6)
Claudine : - Puisque tu es là, Arlette, tu veux bien m’aider à distribuer les journaux de l’association.
Arlette : - Quels journaux ?
Claudine : - Ben, ceux que Adé Diffusion Echange imprime chaque trimestre. Ensuite, quelques volontaires se chargent de les mettre dans les boites à lettres du village. Chacun a une zone à couvrir.
Arlette : - Ah, oui ! Où est-ce que j’avais la tête !
Claudine : - J’ai déjà fait tout le quartier. Il ne reste plus que le bas de la rue des Arpens et le lotissement du Tougaya.
Arlette : - C’est pas le plus facile ! Ca grimpe bigrement.
Claudine : - Ca te fera le plus grand bien de marcher un peu.
Arlette : - Sur le plat, ça va encore, mais je ne suis pas vraiment une montagnarde, moi.
Claudine : - Ce n’est pas non plus le Pic du Midi. On n’a pas besoin de s’encorder….
Arlette : - Si je tombe dans la côte, je roule jusqu’à la nationale.
Claudine : - Mais non, je suis là tout de même. Tu n’as qu’à tenir mon bras.
Arlette : - On va nous prendre pour Laurel et hardy.
Claudine : - C’est toi la grosse, c’est moi la petite…
Arlette : - C’est ça, fais ta maligne ! …….Je commence à être drôlement essoufflée, dis donc. Ce doit être l’altitude. L’oxygène se raréfie.
Claudine : - Allez, respire un bon coup. On est presque arrivées en haut. Encore les deux dernières maisons, et c’est fini.
Arlette : - Vas y seule. Je t’attends ici. Je crois que je vais me trouver mal.
Claudine : - Tu veux que j’appelle quelqu’un pour te redescendre ?
Arlette : - Plutôt un mec bien musclé et beau gosse, tant qu à faire. J’ai un besoin urgent qu’on me fasse du bouche à bouche.
Claudine : - Cela m’étonnerait qu’il y ait des volontaires dans le quartier. Bois plutôt un coup de flotte. Et on redescend par les escaliers, c’est plus court.
Arlette : - D’accord, mais on va doucement. L’escalier est raide. Ils auraient mieux fait d’installer un funiculaire, comme au pic du Jer.
Claudine : Pourquoi pas un escalier roulant comme dans les grands magasins, pendant que tu y es. Allez, en route !
Arlette : - D’accord, mais on va doucement.