Les Pipelettes (8)
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Supportrices (8)
Arlette : - Hé bé dis donc, qu’est-ce qu’il pleut !
Claudine : - Ah ! Ca oui ! Heureusement qu’on a trouvé de la place dans les tribunes ! On est bien là et on est protégées du vent.
Arlette : - Par contre, les joueurs, ils sont trempés jusqu’aux os.
Claudine : - Ils ont de la boue jusqu’aux oreilles, les pauvres ! Ils me font de la peine.
Arlette : - Bah ! Ce sont des durs à cuire. T’as vu comme ils sont baraqués.
Claudine : - Pour sûr, y a du muscle ! Oh ! Mais regarde moi ça ! Qu’est-ce qu’il court vite ce type ! Bravo ! Il a marqué un essai, c’est génial !
Arlette : - Sauf que lui, il fait partie de l’équipe adverse. Les nôtres, ils portent des maillots rouges et bleus.
Claudine : - Ah bon ! N’empêche qu’il est plutôt bel homme celui qui vient de marquer ! J’en ferais bien mon quatre heures.
Arlette : - C’est vrai qu’il est pas mal ce rugbyman ! D’ailleurs, il pourrait poser dans le calendrier.
Claudine : - Quel calendrier ? Celui des postes, avec des chiens, des paysages ou des fleurs dessus ?
Arlette : - Mais non ! Je ne vois pas les sportifs poser avec un caniche ou un bouquet dans les mains. Ce n’est pas très viril. Je te parle de celui du rugby, les Dieux du stade. Tu sais, là où les plus beaux joueurs posent nus.
Claudine : - Complètement nus ? A poil ? Oh, je vais vite aller m’en acheter un alors. Et je le mettrai au mur de ma chambre, à côté du tableau de chasse au point de croix. Ce sera magnifique.
Arlette : - Enfin, te réjouis pas trop. Y a ce satané ballon ovale qui cache le principal.
Claudine : - Oh ! Zut alors ! Quel dommage !
Arlette : - Ah ! Encore une mêlée ! Allez les gars ! Tenez bon ! Il ne reste plus qu’une minute de jeu. Et après, une douche bien chaude sera la bienvenue.
Claudine : - Et nous, on peut aller aux vestiaires pour les féliciter ?
Arlette : - Les femmes n’y sont pas admises, malheureusement. Et puis, de toutes façons, ça doit puer la transpiration.
Claudine : - Ces odeurs viriles ne sont pas pour me déplaire.
Arlette : - Voilà le coup de sifflet final. Ouf, on a eu chaud.
Claudine : - Ils sont quand même bons nos joueurs. Bravo !!!