Matin d’automne
Bien triste saison que l’automne
En ce matin où l’on frissonne
Quand la feuille tombe et se meurt
Le soleil montre sa pâleur.
Ce matin là est si troublant
Il vient gémissant doucement
Il vient réveiller le passé
Et me rappelle ton décès.
Mémoire de toi en secret
Comme la soie dans du papier
De peur qu’elle ne se froisse
Ne s’égare ou ne s’efface.
Je veux de toi me souvenir
De tes joies et de tes rires
De tes recettes bigourdanes
Gourmandises de tante Jeanne.
Elles ont fait le tour du quartier
Surtout la « farce » du poulet
Elles me laissent un parfum sucré
Que l’automne ne peut emporter.