Monsieur Ronchon et le football

 

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Monsieur Ronchon et Amédée se rencontrent au soum du cantet d’Adé,  par une belle journée ensoleillée ; ils observent de là-haut le panorama de Lourdes et ses environs…

Amédée :

-« Alors, Monsieur Ronchon, comment ça va ? Est-ce que vous avez vu ces français, au foot, contre la Croatie, hier soir ?

Monsieur Ronchon  :- Oui, j’ai vu sans être convaincu ;  j’ai stoppé le malaise, un quart d’heure avant la fin.

- Ah, vous n’avez pas goûté le spectacle ?

- Pas vraiment, mon jeune ami. Aucun but marqué. Deux équipes qui se craignent comme la peste et qui ne veulent pas perdre : c’est pénible à regarder.

- Mais, Monsieur Ronchon, c’est le football moderne, tactique, calculé, presque mathématique. Tout pour la défense, et après seulement, si on peut, on essaie de marquer.

- Et bien, c’est justement ce que je lui reproche, à ce type de football. Enfin, on n’a pas mis le « Président » à la tête de l’équipe de France pour ça ; on a suffisamment donné avec l’autre empaffé de lyonnais moustachu. Cette façon de jouer rappelle autrefois la squadra azzura et son catenaccio ou encore la Mannschaft qui ne produisaient pas de jeu, en cueillant peu glorieusement, à la fin, soit les verts de Saint Etienne, soit les orange de Cruijff, soit les bleus de Giresse et Platini.

- Vous vivez un peu trop avec le passé, Monsieur Ronchon . Le jeu aujourd’hui, s’est aéré. Voyez Gourcuff, Rémy, Benzema.

- Oui, moi, je vois surtout le retour du couple vénéneux Evry et Ribera, non, pardon, Evra et Ribery, les « zéros » de Krisna, en Afrique du Sud. Quelle honte !

- Allons, ce sont de bons éléments tout de même ! Si Blanc les rappelle, c’est qu’ils peuvent être utiles au groupe. D’autant plus, qu’ils jouent tous deux dans des grands clubs européens.

- Oui, et les autres, ils ne sont pas bons ? Les M’vila, les Mexes, les Rami, les Diaby ? Arrêtons ce cirque, je te prie. Pour une fois, j’étais d’accord avec la ministre Chantal Jouanno. D’ailleurs, elle est plutôt mignonne, celle-ci.

- Monsieur Ronchon , je crois que vous sortez du sujet.

- Oui, tu as raison, je m’égare ; mais quand même, ça change de la Castafiore, je veux dire la Bachelot, tu m’as compris.

- Oui, je vous ai bien compris, Monsieur Ronchon. Hi ! Hi !

- Tiens, j’ai fait une observation, lors de ce match.

- Oui ?

 - J’ai remarqué que Réveillère et Blanc avaient des ressemblances physiques frappantes. Etonnant, non ? 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- Oui, en effet. Je n’avais pas remarqué. Vous avez des yeux de lynx.

- J’ai trouvé aussi que Mexès avait quelque chose de Benoît Poolvorde. 

- Ouh la ! Alors, là il faudra me la refaire celle-là. C’est déjà moins évident. Vous allez devoir vite changer vos verres correcteurs.

Monsieur Ronchon :

- C’est une affaire de point de vue. Au fait, qu’est ce que c’est que ce nouveau maillot de marin, qui est sensé représenter la France ? C’est pas possible ! On dirait Passepartout de Fort Boyard ! Tout ça pour faire gagner du fric au sponsor en vendant de nouveaux produits dans les boutiques du club France.

- Mais, ne soyez pas toujours négatif, Monsieur Ronchon, vous êtes bien placé, pour savoir qu’autrefois, c’était déjà le maillot des bleus. Et puis, ça donne une touche d’élégance à ces champions, qui n’est pas pour déplaire à ces dames.

- Ecoute, mon petit ! Je préfère en rester là, sur France-Croatie. D’ici, qu’ils ne rappellent pas Anelka, à la fin de sa suspension, il n’y a qu’un pas et ça finira de m’écœurer. Je ne comprends pas vraiment la démarche du sélectionneur qui semble retourner sa veste. En attendant, il faut que je presse le pas car j’assiste à une représentation de la Rampe ossunoise tout à l’heure à la salle des fêtes et je ne veux pas arriver en retard. A bientôt, Amédée !

- Oui, à bientôt, Monsieur Ronchon !