« Ni haine, ni oubli » (17)
Aujourd'hui, un témoignage... des conséquences de la guerre civile
d'Espagne.
En hommage à une personne.
Hommage à un petit brin de femme, une belle brunette qui, après l'emprisonnement de son époux, a suivi la horde d'espagnols devant la légion franquiste pour fuir en France, pays qui, en 1939, fêtait son 150ième anniversaire de la révolution française.
Cette femme, meurtrie, épuisée avec 4 enfants accrochés à ses jupes, le dernier de 3 ans, et un léger baluchon sur son dos a atterri d'abord dans un camp de la honte, à ARGELES S/MER, où certains réfugiés creusaient des trous dans le sable pour s'abriter du froid et du vent et qui en fait pour quelques uns, creusaient leur tombe.
Les navarrais, et les moros les avaient poursuivi jusqu'à la frontière pyrénéenne, dernier obstacle avant l'exil, laissant derrière eux les blindés de Mussolini, les avions d'Hitler et l'avide Staline.
La France et l'Angleterre avaient décidé la "non intervention".
Cette femme était la maman de CB. Le Bébé de 3 ans était CB…
Elle retrouvera son mari à Lourdes… 15 ans plus tard ! Deux enfants viendront alors, compléter la fratrie.
Elle mourut en mettant le dernier au monde.
La guerre, toujours la guerre et ses injustices !
Quelle vie pour cette femme ! Quel bonheur a-r-elle connu dans sa vie ?
Et d’une façon plus large, quelles souffrances, physiques comme morales, endurent tous les réfugiés !