« Ni haine, ni oubli » (26)
(Du 26 mai au 11 juin 1942) (suite - 7)
7-8 juin
Les voilà de retour ; j’aide à traire ; la patronne me prépare deux œufs fris avec une bonne purée de patates et me donne un ?????. Ensuite en voiture chez un ami ???? Qui me conduira chez un passeur. J’y passe la nuit et attend la soirée pour partir. Ici aussi très bien soigné J’attends le départ avec impatience ; dans l’après midi ai été faucher des chardons avec le patron ; et le soir après un bon dîner, il me conduit à la gare où une machine me passera ; en effet à minuit je monte avec le chauffeur ; mais à l’heure du départ, alerte : encore les anglais ; il faut éteindre les lumières et attendre deux heures du matin. Enfin on part et arrive à Liège à cinq heures
8-9 juin
Là je trouve un collègue de Lourdes ; prenons le train pour Hur-glimont ( ?) frontière franco-belge ; de là passons la douane sans nous en douter et arrivons à pic à 4km ( ?) à Givet ( ?).
Le restaurant où nous devions aller était fermé ( ?), le patron mis sous les verrous ; au hasard nous entrons dans un café ; nous sommes reçus à bras ouverts. La patronne nous fait déjeuner (il est midi) et avec du vin et du bon rôti de veau, café cognac, et donne une veste à mon camarade, repasse la mienne et se dépense en courses pour trouver des tuyaux sur l’itinéraire le plus sur à suivre ; et au lieu de nous faire payer le repas, nous change des billets Allemands et Belges qui nous restaient et nous donne 50 f, une autre donne 20f. Deux cheminots Belges nous donnent 20 f chacun, ensuite toujours la patronne nous prépare deux gros casse croûte pour emporter et nous conduit chez un coiffeur ; me fais couper les cheveux et raser ; elle averti le coiffeur que nous sommes évadés et ne payons rien ; il est 6 h ; l’heure du train est là et partons pour Charleville.
(A suivre)