« Ni haine, ni oubli » (30)

Publié le par J. C.

 

 

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Notre doyen ou « Tonton » a fait  la résistance (1).


En tant que doyen de notre village, tu portes allégrement tes quatre vingt neuf printemps. Et bien que tu n’en parles pas souvent, nous savons que tu as été actif dans la résistance du côté de Toulouse. Pourrais-tu, pour nous et aujourd’hui, plus d’un demi-siècle après, évoquer ces souvenirs ?


Pour toi, je veux bien mais j’ai un peu de mal avec les dates et les noms.

 

Cela n’est pas l’essentiel. C’est l’action, comme toujours, qui prime ! Comment t’y es-tu retrouvé engagé ?

 

Après avoir commencé à travailler aux Ponts et Chaussées puis à l’usine Gache à Tarbes (le patron était un oncle) qui fournissait les Chemins de fer, j’ai accompli les Chantiers de Jeunesse. Ils étaient obligatoire et d’une durée de six mois. Peu de temps après mon retour, j’ai été désigné pour partir en Allemagne dans le cadre du STO : Service du Travail Obligatoire n’ayant pas l’âge d’être mobilisé. Je n’ai pas accepté cette décision. Aussi, lors de ma première convocation, je me suis caché… et quand les gendarmes sont venus me chercher à la maison familiale, ils ont constaté que je ne les y avais nullement attendu.

 

Heureusement pour toi !

 

C’est sûr. Du coup, je m’étais mis en tête de passer en Espagne –la frontière n’est pas loin- pour rejoindre ensuite les troupes françaises en Algérie ou Maroc. Mais sur les conseils de mon ancien instituteur, que je n’ai jamais oublié, finalement, j’ai présenté un concours pour entrer dans la police car toutes les polices municipales deviennent à ce moment là police nationale. Je m’étais laissé convaincre d’autant plus facilement que mon « maître » me laissait entrevoir la possibilité de me rendre utile en tant qu’agent de liaison. Après avoir réussi ce concours passé à Tarbes, je fus affecté à Toulouse. Pour moi, là, tout allait commencer.

 

Propos recuillis

(A suivre)


Publié dans historiques

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