Petits rappels salutaires...
Depuis la mort d’un jeune gitan, abattu en juillet dernier par les forces de l’ordre public et les évènements de Grenoble, le président de la République, Nicolas Sarkozy, et son gouvernement se réunissent en commando, éructent des déclarations, donnent du menton et attisent la haine de l’autre et de la différence. A tels points que même le comité pour l’élimination de la discrimination raciale de l’ONU et l’Union Européenne s’en inquiètent ! Après avoir ponté du doigt les gens du voyage (qui sont français), les roms (européens) et les étrangers, c’est au tour des maires et des élus locaux d’être accusés d’être responsables de l’insécurité qui règnerait dans certaines villes de France.
Voici quelques petits rappels salutaires, pour la réflexion de chacun :
Charles AZNAVOUR a chanté « La bohème » ; il est aujourd’hui reconnu comme une star internationale.
Daniel GUICHARD a décliné avec succès « Le gitan » en chanson et il chemine aujourd’hui, entre chaque lieu de scène, en camping car, pour adopter leur mode de vie, en quelque sorte.
Django REINHARDT fut le chantre du jazz manouche et est reconnu, de nos jours, comme le représentant officiel de la musique de cette communauté.
MANITAS DE PLATA, « mains d’argent », joua de sa guitare comme si elle était un membre de son corps, faisant preuve d’une dextérité inégalée, dans le style flamenco. Ses successeurs furent les GIPSY KINGS, avec leurs tubes « Djobi djoba » ou « Bamboleo ».
Au cinéma, ce sont les réalisateurs Tony GATTLIFF ou Emir KUSTURICA qui relatent le mieux le monde gitan de l’intérieur. La musique folklorique serbe nomade de Goran BREGOVIC a percé suite à la palme d’or à Cannes.
L’univers gitan est bien présent sur la piste des cirques ambulants.
On a tous été amoureux, sur le grand écran, de Lola Lollobrigida, dans son rôle de gitane ensorceleuse dans « Notre Dame de Paris » ou hypnotisés, à l’image de Gérard Philippe, prêt à vendre son âme au diable pour rester près de sa belle gitane, dans « Faust ».
De nos jours, c’est Thomas DUTRONC, le fils de Jacques qui reprend le flambeau avec son jazz manouche si gai et si entraînant. Dans la même veine, on écoute aussi SANSEVERINO, Yvan LE BOLLOCH ou encore CARAVAN PALACE.
On ne peut pas, comme certains tentent de le faire aujourd’hui, balayer d’un revers de la main, toute cette culture enracinée maintenant dans nos vies.