Quand l’horreur est banalisée….
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A mon sens, la couverture médiatique du massacre de 77 personnes sur l’ile d’Utoya en Norvège, par un déséquilibré d’extrême droite n’a pas été à la hauteur de ce qu’on attendait. Pour mieux comprendre la gravité des faits, on peut se projeter 70 ans en arrière, avant ou pendant la 2nde guerre mondiale, avec la dérive antisémite. Attention aux négligences de ce type, payées cash ! Nous sommes à l’aube des Présidentielles et il est de bon ton de ne pas froisser ses électeurs. Ce qui veut dire qu’aujourd’hui, la « température » du pays, sur ce sujet du multiculturalisme et des musulmans, est tiède. « Courage, fuyons ! », disait le titre d’un film.
« Indignez-vous ! » disait Stéphane Hessel.
La phrase de l’ancien leader du front national, à l’haleine puante, a porté le coup de grâce à l’opinion très molle contemporaine. La soi-disant « naïveté » du gouvernement norvégien sur la politique d’immigration ne peut, en aucun cas, justifier un acte barbare. Selon le Monde, pour Martine Aubry, ces déclarations "relativisant les crimes sauvages de Breivik en Norvège salissent la mémoire des victimes et des blessés d'Oslo et d'Utoya".
Nous sommes dans le contexte d’un jeu vidéo violent, du type « Call of duty » ; nous intégrons virtuellement les castings des films « Terminator » ou « Rambo ». aux côtés de Schwarzy ou Stallone.
« Ça me rend follement malade quand je pense que « Dogville » pour moi mon meilleur film, aurait pu servir d'une sorte de script pour lui. C'est horrible », a affirmé Lars Von Trier, dans une interview publié sur le site du quotidien danois Politiken. « La dernière scène de Dogville présente de pénibles similitudes avec Utoeya », a-t-il ajouté. Ça suffit !
Notre société est malade ; le témoin d’urgence clignote et nous devons mettre un coup de volant sérieux à gauche, pour reprendre notre route.