Rappel de l’éphémère (4)
Poème : Rappel de l’éphémère
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Rappel de l’éphémère (4)
Et ma famille
Flamme qui vacille.
Moi, colérique et ronchon
Je côtoyais enfin l’âge de raison
Me faire discrète, ne pas déranger
Ne pas trop encombrer
Tapie dans un coin
La poésie comme témoin
Personne ne saura
Que ce jour-là
Mon âme d’enfant
A tutoyé celles des grands
De ma pensée magique laissant place au réel
J’ai gardé ces mots sucrés au miel
La notion d’éphémère m’insuffla le bonheur
Croustiller la vie à toute heure
Côtoyer ce qu’il y a de plus beau
L’envie de chanter les mots
Envolés d’un cotret magique
Moucher ainsi le tragique
D’une vie brisée
D’une mère privée de ses enfants à tout jamais.
Après trois années de dormance
Je sentais vivre sa présence
Au plus profond de moi la force immarcescible
D’une envie d’exister inextinguible
Ce rappel de l’éphémère
Sur un quadrille d’éphémères
Volète dans cet opuscule
De l’aube jusqu’au crépuscule.
(Fin)