Regards philosophiques (1)

Publié le par J. C./G-L. P.


 « Choisissons-nous notre vie ? » (1)

   

Cette question qui semble si banale est pourtant essentielle en philosophie, elle nous concerne tous. Elle n’est pas qu’un regard dans le rétroviseur, elle concerne demain. Nous retrouvons ce thème dans le roman, le théâtre, la poésie et aussi dans la chanson. Sans tomber dans les angoisses existentielles, nous pouvons parfois nous poser ces questions : Qu’est-ce qui m’a réellement construit ? « Ai-je choisis le bon sentier ? / J’en suis encore à me le demander », chantait Michel Polnareff (dans sa chanson  Sous quelle étoile suis-je né ?).  Quels furent mes choix personnels, choix qui ont fait à ce jour mon parcours de vie ? Quelle est la part des contingences ? Autrement dit, quand ai-je pu exercer ma volonté, mon « vouloir être moi », quand faisons-nous seuls notre « chemin de vie » ? A quel moment se font les choix cruciaux ? Et jusqu’à quel âge pouvons-nous infléchir le cours de notre vie ? Entre ce que je voulais être et ce que je suis, avais-je les atouts,  ne suis-je pas qu’un compromis ?

Nous allons rencontrer dans ce débat l’existentialisme : « L’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait…Chaque personne est un choix absolu de soi » (Jean-Paul Sartre), ou rencontrer fatalisme et contingence, ou non choix comme nous le dit la chanson : « On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille. On choisit pas non plus les trottoirs de Manille, de Paris ou d’Alger, pour apprendre à marcher ». (Maxime le Forestier : Être né quelque part).

Par ailleurs, doit-on penser que ceux qui n’assument pas leurs choix de vie sont ceux qui ont échoué ? Doit-on penser que ceux qui assument, voire même qui revendiquent leurs choix, seraient ceux qui ont réussi. Quelle est la part de notre force ou de notre faiblesse ?

Doit-on penser que nous n’agissons qu’à la marge sur le cours de notre vie, comme l’exprime une autre  chanson : « C’est ma vie, c’est ma vie, je n’y peux rien, c’est elle qui m’a choisi » (Adamo : C’est ma vie). Alors ne serions-nous que des nomades de la vie ?

Et enfin, ce qui détermine nos choix de vie, est-ce : La raison ? L’intérêt ? L’affection? L’amour ? Ou est-ce le hasard seul qui seul agit ? Est-on plus libre de choisir quand on est seul ou fait-on des meilleurs choix à deux, à plusieurs ? De même la multiplicité infinie des choix ne pose-t-elle pas d’autres problèmes ?

C’est à vous d’y répondre puisque vous avez choisi ce soir de participer à ce café-philo !

(A suivre)

 


 

Avec l'aimable autorisation des animateurs,

extraits de restitution d'un débat du café-philo

http://cafephilo.over-blog.net/

avec lequel je garde un lien privilégié

en tant qu'un des artisans de sa création.

 


Publié dans culturels

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A
<br /> Bonne réflexion, si nous pouvions avoir ce choix ce serait formidable. Seulement voilà, on vient au monde avec un karma, un passé...Amitié<br /> <br /> <br />
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M
<br /> A ce propos,je voudrais vous parler de mon dernier achat de livre: il s'intitule "le livre des chemins" de Henri Gougaud.Ce sont des contes de bons conseils pour des questions ou des choix de vie<br /> qui nous interpellent.Il se présente sous forme de "jeu"; pose ta question intérieurement,les yeux fermés, la main gauche sur le livre,et choisis "un arbre de vie" parmi les 3 signets du livre,<br /> sers t-en pour choisir un conte au hasard des pages...cela t'emmène sur le conte "révélateur"de ton problème. Plusieurs personnes l'ont testé, c'est assez surprenant et extraordinaire (chacun y<br /> trouvant sa réponse).<br /> Pour ma part,je ne saurais dire si nos vies sont prédestinées ou si nous sommes réellement les acteurs de notre existence.Je n'ai aucune certitude à ce sujet, je n'ai que des doutes et des<br /> questions.cependant, lorsque j'ai besoin d'aide,cela me réconforte d'aller à la grotte prier la sainte Vierge.<br /> <br /> <br />
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