Regards philosophiques (100)

Publié le par G-L. P. / J. C.

 

 

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Thème :

  « Pourquoi et comment

critiquer ? » 

 

 

6

  Débat :

   

 

Ceux qui ont étudié la rhétorique connaissent bien le principe qui veut qu’on fasse par avance la critique de ses propres propos, de façon de réfuter par avance, de désarmer l’adversaire éventuel, cela s’appelle : la prolepse.

Les pays où l’on peut encore critiquer, même si les dés peuvent être pipés, restent des démocraties. Nous avons en mémoire des dictatures, où la seule critique possible, était l’autocritique. S’il n’y a pas de pensée critique, la pensée cesse d’exister.

 

Poème 1 de Florence


La critique.

La critique peut-elle être constructive,
Il était un espoir, soumis à la névrose
D’une idée pêchée là, dans les replis d’un songe
Il s’était infiltré comme un petit mensonge
Un chardon, une épine ou alors une rose
Et malgré son chemin souvent écrit en prose
Même étant anodin, il est celui qui ronge
L’Humain qui imprudent, le boit comme une éponge
Car pour ne pas bientôt en faire une nécrose
Il faut le tutoyer pour s’en faire un ami
Jouer avec les mots éparpillés parmi
Les écueils acérés qui te piquent en plein cœur
Et si tu ne sais pas qu’on en fait un viatique
Il risque de rester une morte-critique
Un nectar succulent pour nourrir ta rancœur.

 

L’autocritique, l’introspection, peut avoir des effets bénéfiques ; ça renvoie au « connais-toi toi-même » de Socrate, mais évidemment dans certains  régimes, on a vu ce que cela donnait. Quant aux experts de toutes sortes, et le titre d’expert vous donne du pouvoir, leurs critiques peuvent les propulser à une bonne place, et si les experts peuvent se permettent d’avoir un langage abscons ou abstrus, c’est qu’ils rencontrent un public acquis.
On avait présenté à des critiques un tableau « moderne » avec de grandes balafres de couleur. Les critiques avaient été élogieux, dithyrambiques, et finalement c’était un canular pour montrer le pédantisme de ces gens. La peinture était due à la queue d’un âne munie d’un pinceau trempé dans la peinture, et le nom de l’artiste, Boronali, était celui inversé de l’âne Aliboron.
En dehors du verbe critiquer, de la critique, du critique et des dérivés comme criticaillon, ce qui me rend perplexe, c’est l’adjectif critique, avec toutes ses acceptions, notamment dans les domaines des sciences, de la biologie, …, parce que, lorsqu’on parle d’une situation critique, d’un état critique, on voit qu’on est dans une période de seuil, de limite, de basculement.

 

 


    
(A SUIVRE)

 

 

Avec l'aimable autorisation des animateurs, 

extraits de restitution d'un débat du café-philo

http://cafes-philo.org/

avec lequel je garde un lien privilégié

en tant qu'un des artisans de sa création.


 

 

Publié dans culturels

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