Regards philosophiques (126)
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Thème :
« Faut-il manger pour vivre
ou vivre pour manger ? »
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Débat :
►Poème de Florence :
Le monde de la faim, la fin du monde
Le monde de la faim, la fin du monde
C’est la ronde des pains, c’est le pain de la fronde
Le monde est rond comme un Mac-do
Rond comme une tomate, comme un dodo
Le monde du silence, le silence du monde
C’est le monde du son, le son du monde
Taper sur la terre comme un tambour
Tu la bourres et débourres, elle geint et tu laboures
Le monde du futur au non de l’avenir
Le mur du son s’écroule au souvenir
Des promesses éphémères d’un avenir radieux
Alibi de quelques savants studieux
Je suis un clown, hélas je suis un clone
Il n’y a pas un bruit dans l’œil du cyclone
Et sur le fil tendu de l’horizon
Têtu comme un zombi, léger comme un bison
Tu danses la danse de la pluie et du vent
Pour une tornade au soleil levant
Un arc-en-ciel d’apocalypse, dans les décombres
Le sombre de la faim, la fin du sombre.
► On parle de convivialité, de lien intergénérationnel grâce au repas, mais, depuis déjà quelques années, une invitée importune est venue partager nos repas, c’est la télévision. Alors que ce doit être le moment où enfin dans la famille, on peut parler un peu ensemble, cela finit souvent par : « Tais-toi, je n’entends pas ce qu’ils disent. » Dans des familles, on ne mange plus rituellement ensemble, que ce soit le déjeuner ou le dîner ; chacun, à n’importe quelle heure, va chercher quelque chose dans le réfrigérateur et mange seul. Manger s’accompagnait d’un certain rituel ; ce sera dommage que cela se transforme en simple nécessité.
► Aujourd’hui, hasard du calendrier, nous sommes le 12/12/12 ; à l’occasion de ce café-philo du 12/12/2012, voici un texte de Guy Louis:
Une douzaine de vers à douze pieds
Aujourd’hui, douze, douze, douze, c’est en alexandrins
Qu’il nous faut s’exprimer et faire des douzains
Pour le café-philo on choisit divers thèmes
Essayant de changer, ne pas prendre les mêmes
On prend parfois des sujets, bizarres et curieux
Cela pourrait un jour être un choix malheureux
Et puis grâce au savoir et l’imagination
On finit par avoir une riche conversation
Malgré tout on s’en sort, et toutes les idées fusent
Avec l’inspiration, parfois reçue des muses
Si l’appétit, dit-on, nous viendrait en mangeant
La philosophie, elle, vient en philosophant
Oeuvres citées :
LIVRES :
L’avare. Molière
(Disponible à la médiathèque de Chevilly-Larue)
Physiologie du goût.Brillat-Savarin
Flammarion. Champs n° 109
Les trois messes basses, dans le recueil Les lettres de mon moulin.
Alphonse Daudet
(Disponible à la médiathèque de Chevilly-Larue)
Le goût des pépins de pommes. Katharina Hagena
Editions Anne Carrière
Sous les mets, les mots.Claude Pujade-Renaud
Editions Nil
Agate ou les repas de famille. Geneviève Krick et Catherine G. Mathiew
Editions La dispute
Une pièce montée. Blandine Le Callet.
Editions Stock
(Disponible à la médiathèque de Chevilly-Larue)
Boule de suif. Guy de Maupassant.
(Disponible à la médiathèque de Chevilly-Larue)
FILMS :
La grande bouffe. Marco Ferreri. 1973.
(Disponible en DVD à la médiathèque de Chevilly-Larue)
Festen. Thomas Vinterberg. 1998.
(Disponible en DVD à la médiathèque de Chevilly-Larue)
extraits de restitution d'un débat du café-philo
avec lequel je garde un lien privilégié
en tant qu'un des artisans de sa création.