Regards philosophiques (23)
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Pourquoi raconter des histoires ? (9)
Conclusion : Nous avons évoqué histoires, mythes, contes et récits. Récits pour se faire plaisir, pour faire plaisir, pour réparer, pour se structurer et même pour se protéger, a-t-on entendu. Récits pour se révéler, nous dit le conteur. Pour compenser l’insuffisance de l’argumentation rationnelle, nous dit la philosophe, pour oser l’expérience dialectique et sortir de « la caverne ». Le conteur nous a également parlé du récit comme un bien commun, le patrimoine immatériel de l’humanité. Par la réflexion des participants, connaissances et vécus, s’est ouvert un riche débat sur le récit, sa transmission. Raconter a toujours été et a survécu à des montagnes d’écrits. Toute notre culture est un monument d’histoires. C’est depuis les premières histoires contées, les bibliothèques du savoir qui s’ouvrent à nous ; c’est le fleuve des connaissances, la mémoire du monde qui s’écoule dans la parole ; nous racontons à partir de notre acquis, notre savoir ; nous alimentons le fleuve. Nous sommes rentrés dans l’ère du numérique et toujours nous voulons qu’on nous raconte des histoires. Pourquoi raconter des histoires ? Peut-être parce que « voir de l’intérieur » est plus fort que de « voir de l’extérieur ».
(A suivre)
extraits de restitution d'un débat du café-philo
http://cafephilo.over-blog.net/
avec lequel je garde un lien privilégié
en tant qu'un des artisans de sa création.