Regards philosophiques (4)
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« Choisissons-nous notre vie ? » (suite - 4)
« Un homme tirait au sort toutes ses décisions, il ne lui arriva pas plus de mal qu’aux autres » (Paul Valéry).
Poème de Florence :
Choisissons-nous notre vie ?
Lorsqu’on vit sur des rails, choisit-on l’aiguillage ?
Et le train-train des jours, et le fil du destin
Des choix que l’on croit faire, au ressort clandestin
Des élucubrations d’une Pythie sauvage
Et si j’ai déchiffré son cruel babillage
Et que j’ai fuit en vain le duel intestin
De mon rêve enfantin et du vieux cabotin
Chaque jour avalé m’a mise en esclavage
Et le jour où l’on tranche à deux mains d’un seul coup
Tous les nœuds emmêlés, noués comme un licou
Est-ce vraiment notre choix ou le destin qui ruse ?
Ainsi feront toujours les petites marionnettes
Si le pantin c’est moi, qui pleure et qui s’amuse
Je ne sais toujours pas qui manie les manettes
Finalement, dans nos choix, dans notre vie, il y a beaucoup de paramètres que l'on ne maîtrise pas. Est-ce à dire pour autant qu’un autre ou un Autre les maîtrise par ailleurs? Notre vie est en perpétuel devenir et de ce fait on ne sait pas à un moment donné si l'on fait vraiment un choix ou si l'on réalise un projet préalable. Notre vie advient et il nous appartient de l'accueillir en disant des « Oui » ou des « Non » et en réagissant à l'événement.
« Pour prendre une décision il faut être un nombre impair de personnes, et trois c’est déjà trop ! » (Georges Clémenceau).
Paroles de la chanson, « Vida » (traduction par G-L P.) :
« Personne ne choisit sa famille / ou sa race lorsqu’il naît, / ni être riche, pauvre, bon, mauvais, / courageux ou lâche. / Nous naissons d’une décision / où nous ne fûmes pas consultés / et personne ne peut nous promettre le résultat. /
Lorsque nous naissons, nous ne savons / même pas notre nom, / ni quel sera notre voie, / ni ce que nous cache le futur. /Et entre le baptême et l’enterrement, / chacun se fait un chemin, / et avec ses décisions : un destin! /
Nous sommes une carte à jouer de plus / d’un jeu initié par d’autres, / et chacun va la jouer / selon la main qu’il a héritée.
La vie est une porte / où l’on ne te fait pas payer pour entrer ; / et ton âme est le ticket qu’après avoir vécu / on t’arrache comme prix à payer. /
Et chaque pas est une trace, / et chaque trace est une histoire. / Et chaque hier est une étoile/ dans le ciel de la mémoire. /
Et les marées du temps qui passe/ apportent, emportent, nos contradictions. / Entre retours et départs, / elles cicatrisent nos erreurs. /
Et chaque ami est la famille, / famille choisie parmi les étrangers. / Entre l’espoir et la rencontre, / chacun apprend avec les ans / que seulement à la conscience / répondra notre esprit ; / que c’est une chose d’être un mâle, / que c’en est une autre d’être un homme. /
Personne ne choisit sa famille / ou sa race lorsqu’il naît, / ni être bon, mauvais, gracieux ou vilain, / innocent ou coupable. / De la naissance jusqu’à la mort, / toute la vie est une question. / De notre volonté seule, dépend la réponse. /
Je rêve d’un monde différent / où notre amour jamais ne finit. / Un monde où / jamais nous ne nions la raison des autres, / où jamais nous n’oublions de donner la main / à celui qui est en arrière. / Et celui qui sait un peu plus / l’enseigne aux autres / pour que tous de la vie / nous sachions un peu plus. »
Paroles de Julio Iglesias (Musique de Rubén Blades).
(A suivre)
Avec l'aimable autorisation des animateurs,
extraits de restitution d'un débat du café-philo
http://cafephilo.over-blog.net/
avec lequel je garde un lien privilégié
en tant qu'un des artisans de sa création.