Regards philosophiques (43)

Publié le par G-L. P. / J. C.

 

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 Thème :    « A-t-on raison d'avoir peur ? »

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/ L’angoisse est une peur intense qui augmente lentement pour finir par atteindre parfois un niveau « incontrôlable ». Cette peur panique  peut être le résultat d’une aliénation intellectuelle ou sociale. Nietzsche critique les religions dans « Crépuscule des idoles » parce qu’elles auraient suscité la crainte du péché et celle de vivre par soi-même.

Toutefois, lorsque la peur est « environnementale et collective » (lors d’un attentat par exemple) on peut se poser la question de savoir ce que devient le « courage » : N’est-ce pas alors le « chacun pour soi » ou le « courage fuyons » !

 

/ On remarque que souvent les enfants reproduisent les peurs des parents. La mère qui montre sa  peur de l’orage, transmet cette peur à ses enfants. Il faudrait comme parents pouvoir maîtriser, cacher nos peurs irrationnelles.

 

/ La réponse à la peur est une réponse personnelle, c’est le courage. Que la peur soit justifiée ou pas. Toute raison est universelle, tout courage est anonyme

 

 

/ Nous avons peur de ce que nous ne connaissons pas, peur de l’étrangeté. Il n’a pas la même couleur de peau, il n’a pas les mêmes coutumes ; Nous ne nous reconnaissons pas en lui. De là l’exploitation de cette peur, jusqu’à l’attiser, pour provoquer ce phénomène du rejet de l’étranger. En quoi la philosophie nous aiderait-elle dans ce domaine, peut-elle nous aider à chasser certaines de nos peurs. Philosopher doit être autre chose que « d’apprendre à mourir ». Le débat philosophique doit lever des voiles sur des croyances, des aprioris qui polluent nos pensées, des diverses peurs qui nuisent à notre jugement. Plus nous pratiqueront le débat philosophique plus nous apprendront à éliminer les fausses peurs, plus nous découvrirons que c’est la confiance, le courage, celui par exemple de ne pas avoir peur d’exprimer ses idées qui font avancer la qualité des relations, et qui apporteront leurs fruits dans la recherche de l’art du « bien vivre ensemble » en ayant dépassé certaines peurs.

 

/ Nous pouvons avoir raisonnablement peur, cela se reproche plus de l’expression craindre. C’est ainsi que nous crayons et à juste raison je crois, que nous faisons courir de trop grands risques à notre environnement. Nous pouvons craindre que la recherche, des techno-sciences ou biologie,  s’affranchissent  parfois des ses règles éthiques pour gagner dans la compétition des brevets. Il a bien des personnes qui jouent le rôle de sentinelles, des lanceurs d’alerte, mais il nous appartient à tous de nous y intéresser, ou pour chasser de fausses peurs ou en évitant de pires qui seraient alors réellement justifiées.

(Témoignage) Enfant j’avais peur des oies (des jars) qui coursaient dans la cour de la ferme

 

/ Le travail philosophique de chacun, puis en groupe, nous permet de surmonter des craintes même si nous découvrons notre ignorance. A priori sur bien des questions on ne sait pas répondre, on n’est pas tranquille. Cette peur se combat dans un café-philo, c’est un voyage long, difficile, gratifiant et joyeux

 

/ « Ce n’est vraiment que j’ai peur de mourir, mais je préfère ne pas être là quand ça arrivera » (Woody Allen) 

 

Ce témoignage en conclusion du débat :

/ Ma fille lorsqu’elle était encore une enfant, me disait : « j’ai peur de la peur que j’aurai quand j’aurai peur ».

 

            

(Fin de ce thème)

 

Avec l'aimable autorisation des animateurs, 

extraits de restitution d'un débat du café-philo

http://cafephilo.over-blog.net/

avec lequel je garde un lien privilégié

en tant qu'un des artisans de sa création.


 


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