Sérénade au crépuscule

Publié le par M. P.

 

 

Poème :   Berceuse au nouveau-né

 

 

    Sérénade au crépuscule

 

Le sémaphore envoie son signal à la mer

Qui bouillonne de vie, de bains tièdes amers

Rappel amniotique du ventre de la mère

Mais comment me résoudre à ce monde éphémère ?

 

Le soleil va noyer ses rayons lumineux

Le reflet de ces ondes éclabousse mes yeux

Des couleurs vives, fraîches aux dominantes bleues

Semblent émerger d’une œuvre de Matisse ou d’un Dieu.

 

L’air empli de soleil calmant et relaxant

Dissipe les parfums distillés si troublants

Cette mélancolie psalmodiée par le vent

Erotise ma robe, soulève son volant.

 

Le crépuscule annonce une nuit satinée

Je m’abandonne à toi lieu noble et fortuné

Panorama grandiose unique et singulier

Tu séduis par ton souffle au rythme régulier.

 

Dans une communion où je goûte l’ennui

J’écoute le silence d’où résonne sans bruit

Sur cette terre sainte, la vie au ralenti

La beauté de ce lieu ne connait pas le gris.

 

Cette terre où ma vue se perd à l’horizon

Exergue tous mes sens, réveille l’émotion

Cet espace de rêve charitable à foison

Incite à la vertu de la contemplation.

 

Ce décor féerique presque insolent transperce

Allant jusqu’à l’émoi sa vue me bouleverse

Sa beauté démentielle démesurée renverse

De façon vibratoire les ombres qui se dispersent.

 

L’indicible rencontre magique du couchant

Tourne à la nostalgie inévitablement

Par le jaillissement vers l’obscur trébuchant…

Le crépuscule mute inexorablement.

 

 

Publié dans poétiques

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M
je dirais qu'il s'agit du poème de la sirène.
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