Souvenirs… de Michel (1/3)
« Quand même, Michel, tu avais le diable au corps ! »
« Combien de fois as-tu défié la mort ? »
Est-ce que tu te souviens de la chute du haut du cerisier du verger de l'école ? « Plus haut, plus haut, les bigarreaux sont plus beaux ! »
Et ce qui devait arriver, arriva !
Tu es tombé sur une ruche au pied du cerisier. Résultat : un poignet cassé et une vingtaine de piqûres d'abeilles. Ton visage fut tellement enflé qu'on ne voyait presque plus tes yeux.
Le battage du blé à la ferme venait de se terminer, les sacs de blé rentrés dans le grenier à grains. La pluie s'était mise à tomber et tout le monde était rentré dans la grange pour se mettre à l'abri et se désaltérer.
« Ce n'est pas marrant ! Je préfère sauter de la batteuse, sur la lieuse. »
Une fois, passe,… deux fois, c’est trop !
Et ce qui devait arriver, arriva !
Tu as glissé et tu es tombé sur une fourche de la lieuse. Affolement dans la ferme car ta cuisse saignait abondamment. « Il faut faire un garrot et le conduire à la clinique ».
Diagnostic du chirurgien : « Il a eu une chance insolente, l'artère n'a pas été touchée. Imaginez-vous si cette fourche s'était plantée dans son ventre ! »
Tu avais Jeannot L, toujours collé à tes basques et ensemble vous aviez des idées " lumineuses" comme de fumer des queues d'ail en guise de cigarettes. Il n'y avait pas d'essence dans le briquet. Qu'à cela ne tienne !
« Il y a un jerrycan au garage, je vais te ravitailler. »
Bien sûr, de l'essence sur tes mains, sur le briquet, sur le jerrycan, par terre… Qu’est-ce que tu as fait ? Tu as allumé le briquet.
Et ce qui devait arriver, arriva !
Du feu partout. Heureusement, maman a eu la présence d'esprit de faire un bouchon avec son tablier sur le jerrycan et de le lancer au milieu de la cour. C'était une véritable bombe.