Témoignages (15)
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Témoignage de Jean,
responsable bénévole à l’ADMR – Ets Ligadès
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Jean, tu es bénévole à l’ADMR. Merci d’avoir accepté, pour le blog « regardsadeens.com », de répondre à quelques unes de nos questions sur ton activité dans ce cadre là.
► L’ADMR ! Un sigle ! Quelle est sa signification ?
L’ADMR est une association de services d’aides à la personne. Comme la plupart des associations, elle fonctionne sous le régime de la loi de 1901, c’est-à-dire à but non lucratif et dirigée par des bénévoles.
L’ADMR est constituée d’associations locales de ce type qui sont regroupées, fédérées au niveau départemental puis sous l’égide d’une Fédération nationale. Ce réseau s’avère des plus efficaces, des plus performants pour répondre favorablement et rapidement aux demandes quotidiennes émanant des habitants des communes, des territoires.
► Pourquoi agir dans le cadre du bénévolat ?
C’est vrai, on est ou on n’est pas militant associatif ou militant tout court. Personnellement, à côté de mon activité professionnelle, je l’ai toujours été. Naturellement, plus ou moins, selon les périodes ! Mais, nous le savons tous, le constatons à longueur d’année, beaucoup de personnes le sont ! Même si l’air du temps des dernières décennies a beaucoup nuit à cet état d’esprit en nous inculquant que la seule vraie valeur, le seul vrai critère de réussite était l’argent, l’argent roi, que d’associations ! Et qui, d’une façon globale, réalisent souvent des prouesses sans beaucoup de moyens ! Et dans toutes les communes ! D’ailleurs, peut-on imaginer la société, la vie de tous les jours sans l’action –importante, bénéfique et pourtant insuffisamment reconnue, soutenue par les pouvoirs publics- de tous ces bénévoles des milieux sportifs, culturels, sociaux… ?
Autre aspect : donner de son temps pour venir en aide à autrui, d’une manière ou d’une autre, n’est-ce pas suffisamment motivant pour justifier un engagement ponctuel ou mieux dans la durée ? Mais en même temps, il faut rester réaliste : parfois, les relèves, le plus souvent par manque d’adhérents, sont difficiles !
► Quel est le nom local de l’association ? Peux-tu aussi nous préciser les services pour lesquels les personnes peuvent vous contacter ?
L’association dont le siège est à Bartrès a pour nom : Ets Ligadès (Les Liens, en français). Nous intervenons sur un territoire déterminé c’est-à-dire, ici, une dizaine de communes. Dans chacune d’elles, un(e) correspondant(e) assure, dans la mesure du possible, la liaison entre la personne demandeuse et l’association, plus exactement la Maison Des Services. C’est en effet la secrétaire de la M D S qui prend en charge, avec les différents responsables locaux, la gestion de l’ensemble de toutes les demandes émanant des Pays de Lourdes, couverts par les trois associations ADMR, Ets Ligadès, Le Relais et A Nouste.
L’ADMR vient en aide aux familles comme aux personnes âgées afin qu’elles puissent bien vivre chez elles et/ou le plus longtemps possible. Pour cela, elle propose une gamme de services : ménage, entretien du linge, courses, préparation des repas, téléassistance, livraison de repas à domicile… Ensuite, sous la responsabilité de l’association et selon un planning établi préalablement, des salariées interviennent au domicile des bénéficiaires généralement en fonction aussi du nombre d’heures accordées par les collectivités territoriales (Conseil Général) ou les organismes sociaux (Caisses, mutuelles).
► D’après ce que l’on peut entendre, ce secteur est en plein développement. Réussissez-vous à répondre à toutes les demandes, tous les besoins ?
Oui, en particulier en raison de l’allongement de la durée de vie, de l’évolution des modes de vie de la société, de l’évolution du milieu familial, les besoins sont de plus en plus importants, les demandes de plus en plus nombreuses. Nos associations essaient effectivement de répondre, même dans l’urgence parfois, aux demandes. Mais, dans le contexte économique qui est aujourd’hui le nôtre, nous constatons que les aides des collectivités ou des caisses auxquelles peuvent prétendre les bénéficiaires sont plutôt limitées pour chacun.
Le financement de la vieillesse, de la dépendance a un coût. Lourd ! Il suffit d’avoir conscience de la part des dépenses du budget de fonctionnement que le Conseil Général des Hautes-Pyrénées y consacre ! Il est temps que l’état prenne aussi sa part de responsabilité !
► Merci à toi. Bon courage.