Témoignages (9)

Publié le par M. G.

 

 

 

Article précédent :      Témoignages (8)

 

Entretien avec Gérard,

section jeux de société a.d.e., ex-chimiste

 

 Temoignage-Gerard-.jpg

«

 

 

 Gérard, merci de m’accueillir chez toi pour  répondre aux questions du blog « Regards adéens » ; nos lecteurs voudraient en savoir un peu plus sur ton ancien métier :


  Comment es-tu venu à la profession ?

En classe, sans me vanter, j’étais plutôt bon élève. Je vivais à AYZAC. Mon surveillant général du collège d’Argelès-Gazost voulait que je fasse l’Ecole Normale et il en avait parlé à mes parents. Moi, j’avais horreur de la routine et selon mon expression, si j’avais été instituteur, « au bout de 2 ans, je serais passé, par lassitude, de « Ravaillac a assassiné Henri IV «  à « Henri IV a tué Ravaillac ».

 J’aimais la chimie depuis que j’avais connu une prof très agréable en collège. Ce monde me faisait rêver car j’y voyais pour moi une source de recherche et de motivation. C’est donc ce que j’ai fait en allant au lycée de Mazamet, passer le BEI en 65, puis le BT (brevet de technicien) et enfin le BTS (Brevet de Technicien Supérieur) au lycée Déodat de Séverac à Toulouse en 1967.


  Est-ce que tu as réalisé tes rêves d’enfant ?

Oui, j’ai réalisé mes rêves car je voulais être dans la recherche et la réflexion.


  Quel était ton secteur de travail ?

Les 20 premières années, à Lannemezan, mon secteur de travail était « les adjuvants pour caoutchouc », à l’usine Pechiney- Ugine-Kulhman, puis, les 20 dernières années, je me suis occupé de la Qualité et des Procédés, à Rion-les-Landes  au sein de la MLPC (Manufacture landaise des produits chimiques) international .


  Quelle était ton organisation ?

J’étudiais en labo les nouveaux procédés que je testais ensuite en atelier ; je travaillais avec des produits dangereux comme le chlore, l’ammoniac, l’acide nitrique… Tous les 2 ans, en moyenne, je changeais d’objectif de travail.

 Je communiquais énormément avec mes employés ; je me suis toujours attaché à expliquer, vulgariser,  ce qui m’a valu  le surnom de « professeur ». En Chimie, il faut toujours prendre des précautions avec les produits utilisés. Une simple erreur peut engendrer beaucoup de dégâts.


  Que conseillerais-tu à un jeune ?

Réfléchis d’abord à ce que tu ne veux pas faire, puis, donne-toi les moyens de réaliser ce à quoi tu aspires… tout en étant raisonnable ; je disais toujours que je ne serais jamais petit rat de l’opéra, même si j’aimais ça.

Choisis ton métier pour ne pas que les autres choisissent pour toi.


  De quoi était fait ton quotidien ?

Ma journée commençait à 7h30 et se terminait à 18h avec une pause d’une heure trente pour le repas.

Bien sur lors des périodes de démarrage, les horaires étaient chamboulés et bien souvent même la nuit, j’étais au boulot

 

  Ton métier a-t-il évolué ?

Tout à fait, le climat a changé ; le métier s’est progressivement déshumanisé au profit… des profits, justement ! Le CAC 40 ne fait pas bon ménage avec le cœur de la profession. On fait davantage appel aujourd’hui à des intérimaires. Les contrats sont limités dans le temps et entrainent une valse de changements. Nous sommes passés de 640 salariés à 900, puis aujourd’hui, à 150 !!!

 

  Et aujourd’hui, Gérard, quels sont tes loisirs ?

Je suis trésorier au sein de l’association A.D.E. Je donne avec plaisir des cours de rattrapage à mes petits-enfants. Avec mon épouse, nous nous occupons de la maison en faisant des réaménagements. J’ai participé avec succès à l’émission « Des chiffres et des lettres ».

 

 

 

 

 

 

Publié dans locaux

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article