Tempo moderato – une folle épopée sauvage
Article précédent : A chacun son cinéma…
La grande aiguille de l’horloge se déplace en cercle, à pas comptés. Un son métallique accompagne son allure…elle passe le 1, puis le 2, puis le 3… On est déjà au quart du cercle… puis le 10, le 11 et enfin le 12, point final de la « folle épopée sauvage ». Final, peut-être pas, puisque tout recommence en suivant ! Une autre aiguille, plus large, avance dès que la première a terminé sa circonvolution. Voici un autre degré plus ample de mesure du temps, moins facile à déceler pour l’œil humain. Et enfin, il y a la petite aiguille, marquant les heures. Il faut du temps pour remarquer son avancée.
C’est donc une course sans fin : celle du temps qui avance, qui défile… Je suis observateur passif, impuissant face à la force inaltérable du passage des secondes, puis des minutes, puis… puis des années.
Et si nous prenions le temps de regarder plus souvent ce manège, à la fois inoffensif et redoutable… Et si nous nous concentrions sur ce moment de notre vie… Elle est peut-être là, la clé. Songeons-y !
Tout à coup, je passe dans la 4e dimension : le miroir perpendiculaire à l’horloge, me renvoie le contraire de ce que je viens de décrire ! On remonte le temps avec : l’aiguille qui va toujours du 1 au 2, puis au 3… mais dans le sens inverse. Ce sens, les joueurs de belote ou de tarot le connaissent bien lorsqu’ils distribuent leurs cartes. Eureka ! J’ai donc trouvé le remède, la solution, la clé pour… l’éternelle jeunesse. On revient en arrière, comme dans le film fantastique remarquable de « L’étrange histoire de Benjamin Button », de David Fincher, sorti en décembre 2008, avec Brad Pitt. L’homme nait vieillard et passe sa vie à rajeunir.
Pour ce qui me concerne, en franchissant la barrière du temps, mes cheveux blancs disparaissent, de même que mon mal de dos chronique. Mes vieilles dents rafistolées disparaissent, de même que mon petit ventre bedonnant. Ma vue s’éclaircit et mes lunettes sont dans un tiroir. Je m’inscris au Lourdes – Tarbes… Stop ! Non, ça, c’est du rêve. Néanmoins, je décide solennellement que cette horloge à proximité du miroir, deviendra mon porte-bonheur : nous sommes en novembre 2011 et l’acte est authentifié par… moi-même !