Un éternel Printemps
J’ai noyé ma tourmente sous des remous fragiles
Tourbillons faits d’écume d’eaux troubles bouillonnantes
Le courant m’entraînant aux filets des amantes
J’ai accompli souvent des actes insensés
Poussée par cette folle envie de vivre, d’aimer,
Impétueusement allant droit vers le mur
J’aurais voulu freiné mes sentiments obscurs
J’aurais voulu voguer sur des eaux, sans orages
Tenant avec vigueur la barre, sans naufrage
Raconter fièrement avec un brin d’humour
A mes petits enfants, mes anciennes amours.
Est-ce de ces tourments que mes cheveux sont blancs
Mon front, ma peau ridés et mes yeux larmoyants ?
Les effets de mon âge révèlent les contours
De ces eaux sillonnant le passé de mes jours
Tant qu’il y a la passion je me sens toujours vivre
Ce courant merveilleux de l’amour qui enivre
Ne cesse d’envahir mon fleuve de l’espoir
D’un éternel printemps du matin jusqu’au soir.