Vide Grenier 1
Et si on allait faire un vide grenier ?... il fait beau, allez, c’est parti !
Aujourd’hui, ça se passe du coté de Tarbes, plus exactement à Bordères-sur Echez, où un bric-à-brac est annoncé sur le journal. La manifestation est organisée par les Eclaireurs de France (« scout toujours »), afin de financer un projet de solidarité, au Bénin. En débarquant au centre du bourg, un marché alimentaire est en place ; nous nous empressons d’y faire une halte curieuse et touristico-gastronomique : fromages, charcuterie, couscous, etc... sont en vente.
Nous repartons … Plus loin, au centre aéré de Bours, nous trouvons notre graal de la journée. Nous garons la Mazda devant la jardinerie (même pas peur) et, à l’image des cosmonautes sur la lune, nous foulons nos premiers pas… de chineurs, après avoir passé un portillon d’entrée. Nous cherchons tout de suite la perle rare. Le vide grenier a lieu dans une grande salle, ainsi que dans la cour avec préau, et coins d'ombres.
Après avoir fait un premier tour extérieur, puis intérieur, qui nous permet de faire un premier tri, nous allons logiquement… à la buvette, commander : saucisse grillée, frites, et autre ventrèche avec un verre de rouge ou de grenadine. Un homme, le ventre vide, ne fonctionne pas bien, c’est ben connu ! Nous mangeons ce simple, et néanmoins succulent, casse-graine au pied d’un arbre, à même le sol, tournant le dos à la manifestation. Les vendeurs ne nous en voudront pas.
Après avoir pris un « café- crêpe », nous nous remettons ardemment à fouiner, à l’affut du trésor des Mayas, de la perle, de la pépite d’or. Les BD qui m’intéressaient dans un 1er temps, ne m’attirent plus ! Pourquoi ce brusque changement ?...
Il faut dire que les vendeurs, assis, la tête dans les épaules, embusqués comme des chasseurs visant leur proie, n’ont pas un profil réellement sympathique; cela suffit à rabattre mon élan aujourd’hui.
Et oui, il faut penser à tout, lorsqu’on fait un acte de vente ; être vendeur, ça ne s’improvise pas ! D’autant plus que le prix de l’article n’est même pas affiché... Gare à l’arnaque !
Pour l’acheteur, par contre, c’est une forme de bonheur qu’il quête ; le sourire du vendeur est un ticket gagnant.
Finalement, je débusque, au pied d’un chêne massif, non pas Saint Louis, mais un bouquin que j’avais l’intention de relire : « Germinal », de Zola. 1 euro. Banco ! J’ai acquis mon « trésor », ma « fontaine de Jouvence ». Mon épouse, de son côté, a trouvé un bégonia et semble très heureuse d’avoir fait une affaire.
Vous voyez donc que, au final, cette ballade, dans le vide grenier, aboutit à une acquisition, certes, sobre, discrète, peu couteuse, mais procurant un grand plaisir aux simples humains que nous sommes.