Voyage à ALBI... (1/2)
Pour préparer le voyage
de samedi prochain .
Albi : prochaine destination de voyage le 29 mai organisée par A.D.E. (1)
Au creux de la vallée du Tarn. Si la ville a donné son nom aux cathares, nommés Albigeois, elle ne leur doit curieusement rien d’autre que sa cathédrale construite pour lutter contre la menace hérétique…donc la concurrence !
Albi se trouve au pays de la nonchalance :
Rien à voir avec les gorges du Tarn : dans sa douce vallée, le Tarn se prélasse, fait des méandres, laisse maisons et villages se mirer dans son cours tranquille, caresse Albi la rouge dominée par sa surprenante cathédrale. C’est tout juste si cette rivière étonnamment paisible accepte d’effectuer un petit saut de 20 m, histoire sans doute d’aider les hommes à faire tourner leurs moulins et autres inventions techniques.
On l’appelle la Rouge en raison de la couleur de la brique utilisée pour construire ses maisons. Dominée, on pourrait presque dire domptée, par son immense cathédrale (rouge elle aussi), la ville descend en jardins jusqu’aux berges du Tarn. Fondée 1000 ans au moins avant J.C., Albi a vu passer tous les barbares, a été l’enjeu de combats entre Anglais et Français pendant des siècles, a assisté au massacre des Cathares. De son passé mouvementé, elle semble avoir tiré une certaine sagesse et un indiscutable goût du bien vivre.
Sainte Cécile domine la ville, afin que nul n’oublie ses prélats ayant gagné dans le sang la guerre menée contre les Cathares. Albi resta soumise des siècles durant, à la puissance catholique.
Les Albigeois furent si sensibles au discours hérétique des cathares au XIIe siècle que ces derniers finirent par être désignés sous ce nom. Détournement impropre car les habitants d’Albi n’étaient pas schismatiques mais simplement sympathisants. Il faudra 2 siècles pour achever la construction de la cathédrale de briques rouge, forte de son clocher de 78 m, de ses orgueilleux vitraux, de ses puissantes tourelles, destinée à interdire tout doute religieux aux « paroissiens » d’Albi. Si l’extérieur est austère évoquant même une forteresse, l’intérieur est époustouflant avec son magnifique jubé, véritable dentelle de pierre, et le Jugement dernier : sur ses 18 m, une large place est faite aux châtiments de l’enfer- auquel étaient promis les hérétiques, évidemment. Une incroyable BD avant l’heure, conçue pour terrifier les mécréants.
Tout autour de la cathédrale, la vieille ville égrène ses petites rues bordées de maisons ravissantes à pans de bois, comme celle du Vieil Albi ou la maison Ajalbert. Il faut se promener au hasard de ses rues menant jusqu’au Pont vieux (datant du XIIIe siècle) d’où l’on a une belle vue sur la cathédrale, les vestiges du château et de ses fortifications ainsi que sur le donjon. Outre le musée Toulouse-Lautrec, Albi a récemment consacré un musée à un autre de ses enfants, le navigateur La Pérouse : intéressante présentation de ses voyages et de leurs répercussions sur les échanges dans le monde.
(A suivre)