CHAT ALORS !
CHAT ALORS !
Il est là …mort…au milieu de la route…tout ratatiné … il était là.
Ben oui, je suis sur la route de Tarbes, dans mon auto et je l’ai vu, en passant. Il faut donc que je stationne vite, sur le bord de la route, pour revenir sur mes pas…ou plutôt sur mes roues, puisque je suis en voiture, comme je vous disais.
Et oui , la roue tourne… et la fin est parfois cruelle. Il s’agit de mon chat dont je vous parle : Caramel, plus exactement, parce qu’il est roux. Quoi de mieux comme nom que « Caramel », pour nommer un chat roux ?
Il faut que je retourne le voir, le ramasser, lui faire une sépulture, annoncer la nouvelle. Aïe ! Que des actes dont on se passerait bien, mais qu’y faire ? … Quand le destin décide pour vous, vous êtes impuissant.
Après avoir claqué la portière derrière moi , après avoir attendu un moment d’accalmie de circulation , je traverse la route et m’approche de Caramel ; je le soupèse , je l’observe ; c’est bien lui, hélas ; c’est la découverte que je craignais ;hier au soir, il y a eu une manifestation évènementielle au village , il aura été écrasé par l’un des festivaliers , qui avait, si ça se trouve, un coup dans l’aile. Volontairement ? Peut-être ! Il y en a ! Lâche assassinat, même si ce n’est qu’un animal ; ça reste un meurtre de sang froid.
Je le prends dans mes bras tout en faisant attention de ne pas me tacher avec l’hémoglobine séchée. Il est dur comme un empaillé ! Je le dépose dans le coffre de la Mazda ; sa tête est bien déformée, cabossée, remodelée. Sa langue dépasse légèrement. Il n’a pas eu le temps de souffrir, c’est sur, et c’est bien le seul point positif qui me vient à l’esprit pour le moment.
Le lendemain, au moment d’aller acheter le pain, sur mon parking privé, un matou vient vers moi , il ressemble à Caramel… Il appelle en miaulant… C’est Caramel ! Je me frotte les yeux, me pince pour voir si je ne rêve pas, c’est bien lui !
Le survivant ? Non, simplement une erreur d’identification, la veille….