Où va-t-on ?
Comme l'objet du désir touche agréablement les uns et les autres,
la crise financière qui enfle avec le nombre de milliards « virtuels »
interroge, frappe et alarme, sérieusement, tous les esprits éveillés.
Et pour cause ! Ne vivons-nous pas, en raison de l'incertitude totale
qui règne en maître sur toutes les places boursières du monde,
en raison du gouffre dans lequel le libéralisme « extrême » va nous plonger,
en raison du chaos économique dans lequel la voracité sans limite de certains
va nous conduire inéluctablement, inexorablement, et rapidement sans doute,
le commencement d'une période « historique », celle de la fin d'un « monde » ?
Tout, aujourd'hui, porte à le croire ! Et le passé, encore bien davantage !
Après la faillite de 1929, c'est bien le « New Deal » de Franklin Roosevelt
qui, en sortant les occidentaux de la crise, contribua en même temps
au développement du système économique que nous connaissons...
Mais depuis plus de vingt ans, celui-ci a été perverti par le libéralisme financier,
c'est-à-dire le libéralisme anglo-saxon basé avant tout sur l'individualisme,
la peur de l'autre, la concurrence, la possession, le gain monétaire...
Résultat : la période à venir va entraîner d'irrémédiables conséquences,
de graves bouleversements et sera, évidemment, dure pour beaucoup
car l'ordre économique mondial en sera aussi fatalement modifié
puisque la crise financière actuelle se manifeste sur toute la planète.
L'ampleur du désastre commence d'ailleurs à être reconnu publiquement
car les faits sont têtus et l'effondrement, lui, plus que prévisible...
Les excès de quelques uns se paieront, cher, mais les créances douteuses,
seulement estimées, ne dépassent-elles pas déjà l'entendement ?
Or au regard de l'histoire, le monde ne change vraiment que par crise !
Et comme de nos jours les changements sont de plus en plus rapides,
dans quelques années le monde ancien laissera-t-il place à un nouveau,
le « neuf » succédera-t-il au « vieux »... après un accouchement difficile ?
En attendant, les ravages humains seront, ici et là, catastrophiques...
Par pour tout le monde, paraît-il ! Selon la thèse d'économistes, en réalité,
« c'est le triomphe du capitalisme financier » qui éclate au grand jour...
car « après avoir empoché cent milliards d'euros de bonus l'année dernière,
il réussit maintenant à faire payer ses pertes par les contribuables » !
Quel monde ! Où va-t-on ?