De la symbolique... à la réalité

Publié le par J. C.

J :       La symbolique, tu le sais tout autant que moi, a toujours,

            et surtout avec le temps, une force et une puissance caractéristiques...

            aussi je pensais qu'à Reims... ce dernier week-end...

C :       Que t'étais-tu mis en tête ? Un nouveau sacre... prémonitoire...

            politique celui-là... socialiste pour être encore plus précis ?

J :       C'est un peu ça... Je pensais qu'après le vote de l'ensemble des militants

            sur des textes, des analyses, des idées, des propositions, se dégageraient

            des perspectives claires et une ligne politique et économique bien définie

            par rapport surtout à la grave crise financière mondiale qui nous frappe.

            Ensuite, donc, je m'attendais à ce que soit élue, « sacrée » par la démocratie,

            au cours du congrès, une personnalité incarnant cette démarche.

C :      Ta déception doit être ressentie par beaucoup... le peuple de gauche d'abord.

            Mais au Parti Socialiste rien n'est simple... et, premier résultat immédiat,

            rien n'y est plus compréhensible par le commun... des citoyens !

J :       Cela devient justement très inquiétant et le mal qui l'atteint, incurable...

C :      C'est grave en effet ! Mais qui pouvons-nous, toi et moi ? Rien.

J :       Regretter quand même qu'à ce niveau rien ne change !

C :      Que veux-tu ? Tu en as vu beaucoup, toi, des politiques, même chez nous,

            passer la main de leur plein gré après un délai raisonnable ?

            Calcule autour de toit la longévité des mandats de certains édiles !

            Et naturellement je ne parle pas seulement des hommes de gauche.

            Les luttes internes ne sont pas moins féroces à droite comme au centre...

            même si le plus souvent elles ont moins de résonance médiatique.

J :       Je ne suis pas plus dupe que quiconque mais j'exige davantage de certains.

C :      A juste titre... et je crois d'ailleurs vraiment, sans vouloir être prophète,

            que ce parti, enfin, sans tarder, pour son propre avenir, devra définir

            sa véritable conception de la société et donc sa réelle stratégie.

            Aujourd'hui, objectivement, deux lignes inconciliables s'y affrontent...

J :       A ce point ?

C :      Oui. J'en suis convaincu. Nous aurions pu penser que l'évolution récente

            du capitalisme financier fasse bouger les lignes. Hélas, il semble

            qu'il n'en est rien. Tout change mais, là, rien ne semble changer !      

J :       Heureusement, le temps éclaircit toujours toutes les situations...Plus tard

           nous aurons tout loisir de constater si tu avais ou non  raison.

C :      Le temps... prendre le temps... laisser du temps au temps...

            toujours... et au détriment des « mêmes », des « petits »...

           Ne faudrait-il pas oser bien davantage de temps en temps ?

            Les générations passent et le monde n'en est pas meilleur...

            Attendre quoi ? Jusqu'à quand ? Tu peux me le dire, toi ?

J :       Oh ! facile de te décrire un monde meilleur... où il ferait bon vivre...

            Malheureusement, moi non plus je ne suis ni prophète ni magicien...

C :      Dommage !


           
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Publié dans citoyens

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M
l'humeur est à la morosité, et , pourtant... Si, finalement, ces tergiversations étaient un signe positif d'attitude de réflexion; si ce coude à coude était une face de la vraie démocratie, à l'inverse de la dictature ; le PS est un réservoir à idées et il le prouve : la difficulté vient du fait que rien n'est simple en ce bas monde : pas même la solution pour enrayer le mal des banlieues, le chomage, la crise bancaire, les révoltes urbaines, la société de consommation, l'individualisme actuel etc. "La politique est un faible, puissant, pour l'intérêt général".
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J
<br /> <br /> Merci pour le commentaire...<br /> Je suis beaucoup plus pessimiste... ou plus réaliste car je crois sincèrement qu'à terme il y aura éclatement du P S... les deux grandes lignes foncièrement politiques qui s'affrontent<br /> apparaîtront à tous incompatibles lorsqu'une ou l'autre de ces composantes envisagera et pourra mettre complètement en oeuvre sa vision de la société, du monde. D'ailleurs l'attitude actuelle qui<br /> cherche la conciliation n'est plus possible, plus crédible... le résultat en est sensible au niveau de la population qui s'en détache de plus en plus parce que ce parti ne porte plus guère<br /> d'espoir... même si encore, faute de mieux, lors des élections, il faut bien déposer un bulletin dans l'urne...<br /> <br /> <br /> Pourquoi le peuple palestinien s'est-il détourné du Fatah, (dès lors qu'il s'est retrouvé sans son chef historique et que les pays occidentaux n'ont même pas été capables de l'aider sérieusement<br /> le moment voulu) pour donner le pouvoir, dans un cri de désespoir, épuisé, fatigué, las par les terribles conditions de vie qui ne s'amélioraient absolument pas, au Hamas ? C'est ce que je<br /> disais... attendre... attendre... oui mais il y a des limites... à tout... comme l'excès, financier aujourd'hui, révèle aux yeux de beaucoup les limites du système que l'on nous impose... au<br /> profit d'une petite minorité de privilégiés... insasiables.<br /> <br /> <br /> <br />