Information et/ou communication
La dramatique et importante catastrophe aérienne de cette semaine
a, sur les ondes, durant des jours, quasiment éclipsé tout le reste !
Certes le nombre de victimes -228 passagers à bord- est important.
Mais combien de personnes de par le monde meurent, par jour,
de faim (les enfants étant les plus touchés), sont victimes de combats ?
Hélas, il serait souhaitable, même devant une telle et énorme émotion,
de garder raison et réussir à faire objectivement la part des choses !
Que soient éplorés, révoltés devant ce terrible « accident » les proches,
rien de plus compréhensible car, surtout dans de telles circonstances,
la disparition d'êtres chers se révèle, pour tout un chacun, une épreuve !
Que l'emballement médiatique se déchaîne chaque fois instantanément
laisse toujours assez perplexe et toujours plus ou moins interrogatif !
D'autant qu'à l'heure où ces lignes sont écrites, persiste, demeure, encore,
l'incertitude sur le lieu précis comme le déroulement du drame...
Si l'on s'en tient à ce que l'on a voulu dire, communiquer serait plus juste
puisque tout groupe essaie de maîtriser la communication de l'événement,
comment se fait-il que l'on ait temps de mal à suivre en permanence,
à tout instant un tel et gros avion de ligne d'une grande compagnie
alors que tout individu peut-être, lui, suivi à la trace (paiements, péages...) ?
Comment expliquer que l'Airbus A330 étant simplement annoncé « disparu »,
le chef de l'Etat se précipitait pour apporter son soutien aux familles,
tout juste prévenues de cette « disparition » mais déjà « endeuillées » ?
De même, les hommages rendus aux victimes tant à Paris qu'à Rio
sont apparus pour le moins anormalement rapides, bien précipités...
Ainsi va l'information... L'emporte, actuellement, la communication !
Tant pour les faits divers qu'en politique ! Faut-il s'en réjouir ?