Peur... Peurs...
- Moi, la peur je ne connais pas. Je n’ai jamais peur.
Et je n’en aurai pas davantage dans l’avenir.
Propos que nous avons eu, comme d’autres, rarement c’est vrai,
le loisir d’entendre venant de personnages atypiques !
Bien sûr, en croisière, sur un énorme et luxueux paquebot,
sous un beau ciel bleu, sur une mer calme, étale, sereine,
facile de déclamer de telles fanfaronnades sans pudeur
mais en plein océan, dans une très légère embarcation
bercée, agitée par de hautes vagues, une violente tempête
qui oserait, avec le même affront, s’en glorifier de la sorte ?
En réalité, la peur qui ne l’a éprouvée, une fois ou l’autre ?
Qui par une nuit bien noire, suite à un bruit réel ou supposé,
au vu d’une forme plus ou moins fantasmagorique effrayante,
n’a ressenti de l’angoisse, n’a imaginé le pire et parfois même
ne s’est retrouvé un peu paralysé pris d’une peur panique ?
Et en période de crise, financière, économique, sociale,
écologique, la peur de l’avenir peut aussi gagner tout un chacun.
D’individuelle, elle peut également devenir plus collective…
Actuellement, n’en va-t-il pas ainsi avec la grippe H1N1 ?
Et plus grave, comme cela semble malheureusement se dessiner
elle se transforme progressivement en psychose générale.
Inévitablement sans doute quand, avec la précipitation habituelle,
l’emballement et le tapage médiatique y concourent quotidiennement.
Certes, si le virus se révèle aussi contaminant qu’on le dit,
mute, la pandémie se développera… chez nous comme ailleurs
et le nombre de « victimes », de « grippés » sera, logique, important
mais le virus, nous affirme-t-on en même temps et paradoxalement,
n’est pas plus dangereux que celui de toute grippe saisonnière…
En tout, toujours, tout le monde le sait, l’a vérifié, l’excès nuit !
Sachons, individuellement et collectivement, garder raison :
le bon sens de chacun fait le bon vivre de tous !