Pour La Poste !
Cette semaine, La Poste retrouve la « Une » des actualités.
Précisément, c’est le projet de son changement de statut,
avec ses conséquences prévisibles qui est l’objet du débat.
Et pour cause ! Comment ne pas s’interroger, avant qu’il ne soit trop tard,
sur le devenir de ce service public que tout un chacun utilise ?
Bien sûr, « l’objectif est de faire de La Poste en Europe
un service public de référence et l’un des tout premiers opérateurs »
en abandonnant son statut actuel d’établissement public
pour celui de société anonyme à capitaux publics.
Le gouvernement présente cette « réforme » comme un passage obligé
en vue de l’ouverture du marché postal à la concurrence en janvier 2011
mais affirme que La Poste restera contrôlée à 100% par l’Etat
et continuera à assurer ses quatre missions de service public :
service universel du courrier (distribution…), aménagement du territoire,
accessibilité bancaire et distribution de la presse.
En réalité, les directives européennes n’imposent pas ce type de statut
et donc, comme s’en inquiètent les personnels, ne s’engage-t-on pas,
sans l’avouer, le reconnaître, vers une tout autre évolution ?
Tout le monde a encore en tête certains exemples récents (dernier : GDF).
En particulier, ne cherche-t-on pas le démantèlement du service public
pour ouvrir progressivement la voie à terme à une privatisation ?
Sinon pourquoi modifier le statut d’une entité largement bénéficiaire ?
Et l’avenir des milliers de postiers fonctionnaires ne sera-t-il pas,
aussi, semblable à celui des agents de France Télécom après 1997 ?
Pervers est l’argument de prétendre vouloir améliorer le service public
tout en créant les conditions de son effacement, de sa disparition !
De moins en moins d’Etat pour de plus en plus d’inégalités !
Moraliser le capitalisme, certainement mais, d’abord et chez nous,
préserver absolument les services publics qui justement « régulent » !
Aujourd’hui même, à travers le pays, chaque citoyen peut exprimer
son point de vue dans le cadre de la consultation organisée à ce sujet.
Nous vous invitons à y participer.