A C. B.

Publié le par A. B.

 

Ecrire, parfois,

nécessite du courage.


 

... La mort fait partie de notre vie ... Elle  frappe à notre porte, sans y être invitée... Elle a déjà fait son choix,  même si vous avez  couru les 100 km  de Belvès, course très populaire, mais réputée difficile. Malgré votre ténacité et votre volonté, elle vous dépose et vous ne pouvez gagner !

 La séparation de l'homme avec qui vous avez partagé un demi-siècle ne peut que vous laisser un immense chagrin. Mais malgré cette douleur à crier, mon cœur est apaisé.

 Quelles que soient nos croyances... il faut l’accepter, du moment qu'elle ne tue, avec  violence, des enfants, des femmes et des hommes innocents.

 Qui était CB ? Des mots justes l'ont  défini :

« Tu es parti en courant : comme tu as vécu »...

« Avec ton habituelle discrétion, tu nous as quitté en nous laissant en héritage le plaisir de la course  à pied »...  

« Toujours un mot gentil, une plaisanterie auprès des hôtesses de caisse du supermarché ».

 C'était ce petit homme que vous avez, sans doute rencontré, à la croisée d'un chemin, en haut d'une côte, au bord d'un bois, la casquette vissée sur sa tête.

il semblait toujours pressé et lorsqu'il rencontrait quelqu'un, il arrêtait son chrono pour bavarder un peu.

 Il formait ses équipes et les disputait si elles n'obtenaient pas les chronos souhaités.

Il était un vrai passionné. Pendant plusieurs années, il a organisé  pour la fête patronale, la course à pied, petits et grands y participaient. Tout était réglé  comme une partition de  musique.

En solitaire, il rendait des services aux bouchers et aux charcutiers, en guise de paiement il leur demandait une coupe, une breloque....

 ll a vécu les camps avec sa mère, ses deux frères et sa sœur, l'évasion vers la FRANCE… tous ballottés de droite à gauche pour fuir la guerre d'Espagne.

Il a aidé son père à élever les deux petits derniers privés de leur maman.

Par pudeur, peut-être pour oublier...  il ne voulait pas en parler.

Il aimait rendre service ; il était fidèle en amitié.

Il continue à vivre  dans notre cœur, chaque minute, chaque seconde…

Il est toujours là. Ce n'est pas un adieu.....

 

 

Publié dans quotidiens

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