A propos de l’école…
S’il ne faut surtout quand même pas généraliser la situation,
constatons que lycées, collèges et parfois aussi écoles primaires,
pour des faits plus ou moins graves, personnels ou collectifs,
font régulièrement la « une » de l’actualité, en concert médiatisé !
C’est que, progressivement depuis des années, sournoisement,
l’air du temps de nos sociétés occidentales, dites développées :
perte des valeurs humanistes, manque du respect d’autrui,
augmentation de la violence, inquiétude quant à l’avenir professionnel
et, à contrario, individualisme exacerbé, frénésie de consommations,
non conscience des devoirs, attrait de l’argent facile ou même « sale »,
(« L’argent n’a pas d’odeur » c’est bien connu de tout le monde)
a gagné les rangs et les têtes de plus en plus d’enfants, d’adolescents
comme il s’est immiscé dans beaucoup d’esprits et d’abord des « grands ».
De plus, conséquence d’une politique délibérée bien qu’inquiétante,
se poursuit, avec célérité, le démantèlement de l’école « républicaine »
tant au niveau des programmes que des moyens, avant tout humains.
Dans ce contexte, comment les conditions de ces lieux, sensés privilégiés,
des apprentissages, des échanges, des formations, de l’épanouissement
ne seraient-elles pas devenues aujourd’hui plus difficiles… pour tous ?
Comment la suppression, massive, de postes d’enseignants, d’encadrement
n’aurait-elle pas de répercussions lourdement handicapantes, négatives ?
Comment accepter de penser, de croire, à fortiori d’approuver
qu’une telle régression aussi flagrante puisse néanmoins engendrer
dans les établissements des comportements positivement meilleurs ?
L’éducation ne serait-elle plus, pour les responsables gouvernementaux,
l’investissement primordial, capital indispensable pour les jeunes, le pays ?
Et qui peut limiter simplement ses ambitions citoyennes à l’écoute
de l’annonce, répétitive à satiété comme tous ces derniers jours,
des résultats des banques du CAC 40 aussi mirifiques qu’avant la crise,
des montants incongrus des « bonus » des joyeux « traders »,
des excès du système financier sauvé de banqueroute par les Etats
alors que tant d’humains, même chez nous, souffrent de froid, de misère ?
Ne serait-il pas temps de s’interroger vraiment sur les objectifs primordiaux
que nous devrions assigner à tout système économique et financier ?
La priorité à l’enrichissement fabuleux d’une minorité est un peu courte !
Non ?