Les calanques
Poème précédent : J’aime la Liberté…
Les calanques
Portée par la magie du reflet distillé
Des vagues indigo aux ourlets corrosifs
Je divague à l’odeur de ce havre iodé
Ponctué par l’écume larguée sur les récifs.
Dans cette communion de la roche et la mer
Mes pensées s’évaporent légères comme l’air
Pour échouer inondées dans ce bleu d’acier
Que les flammes du ciel ont su galvaniser.
Cette cataphorèse insolite et sauvage
Bluffée par l’illusion qu’elle peint les contours
De ces terres rebelles, anime le rivage
Modelant l’élégance des calanques alentours.
Et j’ai fondu mes heures sous un soleil de plomb
Les yeux rivés au loin là-bas à l’horizon
Pour voir sombrer Hélios dans la lie qui le saoule
Rafraichie par le vent, éclaboussée de houle.
Mon âme capricieuse s’intègre pleinement
Dans ce luxe peuplé d’énergies magnétiques
Où l’ataraxie baigne inévitablement
Dans des silences roses aux accents diatoniques.
Ma vie est un sillage aux méandres divers
Contrastes éloquents d’ombres et de lumières
Où l’émotion suprême extirpée de l’intime
Sollicite l’envie de voyages sublimes.