Principes et… pratique
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La démocratie !
« La démocratie c’est le gouvernement du peuple
par le peuple et pour le peuple » (Périclès, avant Abraham Lincoln).
Pour Winston Churchill, « la démocratie est un mauvais système,
mais elle est le moins mauvais de tous les systèmes ».
De même, et sous forme de paraphrase, pour Michel Audiard,
« la démocratie est le pire des régimes, à l’exception de tous les autres ».
Qui, dans cet esprit là, ne revendiquerait pas d’être démocrate ?
Sincèrement démocrate ! Démocrate et citoyen !
Et au nom de ces belles idées, quelle personnalité politique,
« raisonnable et responsable », ne s’engagerait-t-elle pas
à agir pour l’intérêt général, pour tous les individus de la nation ?
Côté scène, voilà pour les principes ! Les grands principes !
Mais à l’épreuve du terrain ne constatons-nous pas, trop souvent,
entorses plus ou moins légères, défaillances plus ou moins lourdes ?
Comme, dans la durée, il est difficile de s’appliquer à soi-même
les nobles lignes de conduite que pourtant nous proclamons.
D’ailleurs, dans la pratique, au quotidien, le pragmatisme s’impose
puis les chemins se révèlent plus ou moins sinueux, moins pittoresques
et, pire parfois, la force armée est requise au service de l’ignominie !
Un exemple ? Des derniers jours ? En Côte d’Ivoire !
Au-delà d’un verdict populaire, reconnu par la communauté internationale,
n’est-ce pas malheureusement à la force que le « sortant » en appelle
pour ne point se soumettre et se démettre du pouvoir, de ses attraits ?
Où est, dans cette attitude, le respect, la dignité du suffrage universel ?
Deux « Présidents » à la sortie des urnes ! Un de trop… en démocratie !
Comment ne pas être inquiet pour la population, son avenir immédiat
devant la tournure que prennent les événements, devant le monde entier ?
Oui, inquiet d’abord pour les partisans… des deux camps, naturellement !
Et tout en formulant des vœux de paix puisque la fin d’année approche,
méditons ce terrible (parce qu’évident) constat de Günter Grass :
« Nous sommes tous les témoins passifs d’une barbarie
sans cesse renouvelée. »